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'un côté, Shelby et ses copines, de l'autre Sam et son boys band. Quand la première ne craint ni les autres adolescentes ni les adultes, le second obéit à son manager pour satisfaire les fans. Elle mixe en soirée en écoulant la came de Jared, son fournisseur, tandis qu'il tourne des clips et donne les concerts. Tout les sépare, pourtant, ils font preuve du même esprit de rébellion, de la même envie de liberté. Reste à savoir où cela va les mener.
Première création originale de Glénat Comics, Subekan Turbo réunit Victor Santos et Sylvain Runberg. Alors que l'auteur espagnol est un habitué de la collection (Polar, Black Market, Furious), le second y fait ses débuts.
Tout de suite reconnaissable, le coup de crayon du dessinateur semble toutefois moins abouti que sur Polar. En cause, une trop grande approximation dans les proportions ou l'anatomie de ses personnages dont pâtit l'immersion. Cette sensation est en partie atténuée par une mise en page efficace et extrêmement lisible ainsi que par des choix de colorisation qui collent avec à-propos aux différentes ambiances de l'intrigue.
De son côté, le scénariste d'Orbital et de Millénium Saga s'approprie à merveille le format comics. Maîtrisant le rythme, avec un savant mélange de rebondissements et d'action, il n'oublie pas de ménager le suspense à la fin de chacun des quatre chapitre composant l'aventure. Pour autant, il ne fait pas de son récit un page-turner frénétique. Il profite de scènes plus posées comme de quelques flash-back judicieusement placés pour travailler la psychologie de ses personnages. En manque d'affection, livrés à eux-mêmes, baignés dans la culture urbaine, la violence ou les réseaux sociaux, engoncés dans des carcans qu'ils rejettent, les jeunes gens dépeints sont ancrés dans la réalité. Leurs failles sont universelles mais pris dans le tourbillon des évènements tout s'enchaîne et ils se retrouvent embarquer vers une issue inéluctable. Même si les références sont nombreuses et que le mélange Subekan-deal-délinquance de rue peut apparaître indigeste, l'auteur maintient une cohérence, entretient la tension pour, au final, s'en sortir sans fausse note.
Agrémenté d'un instructif et copieux dossier en fin d'ouvrage (comprenant l'interview des deux créateurs), Sukeban Turbo remplit son office : adapté au format et divertissant. Même s'il n'atteint pas les sommets espérés, le pari est donc réussi et ouvre, à n'en pas douter, une nouvelle possibilité de création chez l'éditeur.
Creux et pas forcément bien dessiné (certain visage sont difformes !), une quatrième de couverture qui compare le tout à Akira (faut oser...) Rien à sauver ce cette BD qui en plus est chère pour ce qu'elle propose.
Décidément, je n'aime pas du tout les histoires de petites racailles. Le plus choquant est que ce soit une jeune héroïne Shelby qui tape et rackette une gentille fille de son établissement scolaire. C'est elle qu'on suit comme une vedette et non la pauvre victime.
Pour le reste, c'est glauque à souhait dans un monde assez underground sur fond de trafic de drogue et de règlement de comptes entre gangs rivaux.
Bref, je n'aime pas du tout cet ode à la gloire des délinquantes avec toute la violence qui se dégage en prime. A l'origine dans les années 60, c'était des adolescentes rebelles nippones mais cela a été transposé dans un milieu new-yorkais. Bref, la suite se fera sans moi. C'est certain.
Très bon album, bien construit, au rythme efficace et effréné.
Une excellente surprise et véritable réussite que ce premier album Made in Glénat Comics regroupant 2 auteurs étrangers l'un à l'autre.
On sent que la collaboration a été réussit à travers un scénario et un dessin en totale harmonie. L'histoire est prenante et nous emmène dans un engrenage de violence dont on se demande comment en sortir vivant.
La mise en couleur vient renforcer ces différentes atmosphères pour nous livrer un récit vraiment bien abouti malgré quelques petites incohérences au dessin très vite oubliées.
Un bon divertissement.