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lors que le Barracuda et le Faucon Rouge font route vers l'île de Puerto Blanco, ce dernier est attaqué par un navire espagnol. Profitant de la confusion et de la brume, Blackdog échappe à ses poursuivant avant de prêter mains fortes à son allié. Les deux navires foncent maintenant vers leur destination. Là bas, justement, les pirates, emmenés par Raffy, et les marchands, derrière Ferrango se sont unis afin de défier Lacrima et frère Esteban. La tension est encore montée d'un cran et les affrontements vont commencer. L'heure du verdict est proche pour Fine Flamme, Maria, Jean et les autres, la Délivrance tant attendue.
Entamée il y a six ans maintenant, la saga de Jean Dufaux et Jérémy touche donc au but. Le décor retenu pour clore une histoire qui a tenu en haleine nombre de lecteurs dès les premières parutions, est un choix symbolique : Puerto Blanco, le lieu où tout à commencer. Et tandis que le fils, sur terre, prouve ses aptitudes de fin stratège, sur mer, son père, accompagné de son acolyte, démontre toute sa hargne et sa combativité. Dénouer chacun des fils tissés au long des cinq opus précédents demandait à ne pas s'égarer ni perdre de temps. Aussi le scénariste du récent Vincent, Un saint au temps des mousquetaires impose un récit au rythme soutenu, mais pas précipité pour autant. Malgré un mélange des genres - piraterie, fantastique, romance - qui pouvait laisser craindre le pire, l'auteur fait parler son talent pour retomber sur ses pieds. Aucune question n'est éludée, chaque protagoniste est traité, ses motivations comme les concessions effectuées sont exposées et sa destinée explicitée. Le sort de tous les personnages ainsi réglé, vient enfin l'heure de l'ultime combat, entre le vieux pirate borgne et l’ecclésiastique aveugle, pour un final qui en met plein les yeux (!).
De son côté Jérémy livre un final en apothéose. Précis, son trait se fait lyrique lors des batailles navales, pulpeux lorsqu'il peint les femmes qui peuplent ses cases et savoureux lors des (nombreux) combats. Mises en valeur par ses couleurs directes, aux tons sépia, les planches du dessinateur montrent à nouveau une maîtrise qui ravira les amoureux de son style et forcera le respect des autres. S'il ne prend guère de risque dans son découpage, il se montre plus audacieux sur ses cadrages où ses choix d'angles de vue plongent souvent le lecteur au cœur de l'action, participant, lui aussi, au tempo enlevé de cet album.
Délivrance est une conclusion à la hauteur des attentes suscitées par les débuts de la série. Réussie, complète, elle a le mérite de fermer les portes ouvertes au cours de ce périple. En plus de proposer une nouvelle fois un album abouti graphiquement, les auteurs offrent un dénouement cohérent qui ne laissera personne sur sa faim.
J'ai trouvé ce dernier tome un peu en dessous du niveau de la série, malgré une conclusion maîtrisée et intelligente. Cela est sans doute dû à la perte du maillage et des interactions entre tous les personnages et leurs destinées propres.
Dans ce tome, ils suivent tous la même voie, ce qui permet d'avancer plus vite dans le récit et de donner plus de place aux scènes spectaculaires.
Plus besoin de rappeler la qualité du dessin qui a lui seul vaut la lecture de cette œuvre.
Malgré mon "petit" bémol, je ne reviens pas sur ce que j'ai déjà dit: c'est une série incontournable.
Très belle et bonne conclusion pour cette série qu'est Barracuda, le duo Dufaux/Jérémy s'en sort d'une main de Maitre, aucune question n'est restée sans réponse, scénario mené tambour battant vers la toute fin et je dois avouer que cet album porte bien son nom : Délivrance. Car il s'agit bien de délivrance de la malédiction du diamant du Kashar, délivrance de l'occupant espagnol et délivrance pour nos trois principaux protagonistes. Seul petit bémol qui me dérange un peu, c'est que cette fripouille de Ferrango s'en est sorti aussi ..
Pour ma part, Barracuda reste une bonne série sous le thème de la piraterie, avec les somptueux dessins de Jérémy et que je relirais avec plaisir.
Comme les avis precedant, rien a dire sur la qualité des dessins et des couleurs, tout le monde est d'accord la dessus.
Par contre, j'ai trouvé la fin plutôt banal voir meme nul, ce diamant qui possède .... bof bof, comme si il fallait trouvé un truc pour finir, j'ai finis de lire le tome, je l'ai fermé et me suis dis 'Mouais, bof bof,'. Je suis resté sur ma faim, sans grande surprise, on a donné trop d'importance à l'histoire du diamant alors que au final, finir sur ça, pas terrible
Je vais pas en faire un roman, un triptyque en 6 volume agréable, originale malgré le thème, avec une fin. dessin à la hauteur du scenar. Pour moi c'est du 4 étoile. Bravo
Clap de fin avec ce sixième et dernier volume d'une série, prévue à l'origine en 3 volumes si mes souvenirs sont bons.
Sans s’appesantir sur le scénario de Jean Dufaux, qui aurait gagné en concision - un peu trop de digression à mon goût , notamment avec le tome 2-, il faut souligner l'excellent dessin (et les couleurs superbes) de Jérémy, même au bout de 6 volumes.
Dans cet opus, tout va très vite, nous n'avons pas vraiment pas le temps de nous ennuyer, comme si Dufaux avait enfin hâte de trouver une conclusion à cette aventure de pirates, aventures qui se déroule pour l'essentiel sur la terre ferme, ce qui est le paradoxe de cette aventure (mais de mémoire le film "le corsaire rouge" se déroulait aussi en grande partie sur la terre ferme).
La véritable personnalité des personnages se révèle ici: Raffy prend l'ascendant sur les autres, et Ferrango va connaitre une destinée inattendue.
Je ne sais pas si Dufaux et Jérémy se lanceront dans un nouveau cycle, en tout cas je pense honnêtement que ces 6 volumes se suffisent à eux même, la dernière case concluant parfaitement l'histoire.
Un récit qui se relit avec plaisir, malgré quelques longueurs.
Des dessins toujours aussi fabuleux et lumineux et une histoire qui va à cent à l’heure. Cette série se termine en apothéose et le souffle de l’aventure est toujours là une fois le livre refermé.
quoi dire d'autre que je suis un peu déçu par cet album.
les dessins sont toujours aussi beaux mais je trouve que dans les premiers les" angles de vues" étaient meilleurs , plus originaux.
quand au scénario, il laisse un peu l'impression qu'il fallait bien trouver une fin bonne ou moins bonne.
je pense que cette série aurait pu (aurait dû?) s'arrêter avant.
comme beaucoup d'autres d'ailleurs (money is money...)
mais bon, objectivement, elle est quand même de qualité mais ce n'est pas, à mon goût; la meilleure de J.Duffaux.
Déçu par ce dernier opus qui clôt la série.
L'histoire défile à toute vitesse, les auteurs doivent régler le sort de tous les personnages : ça fait bâcler.
Bien entendu, les dessins sont toujours à la hauteur et le scénario boucle le sujet, en ne laissant rien en suspens.
Pour moi, le dessin de Jeremy est toujours aussi beau, la finesse, la précision des traits des personnages, du décor ainsi que les couleurs sont tout simplement magnifiques.
Quant au scénario, j'ai trouvé intéressant de découvrir la vie de ces pirates sur la terre ferme, ça change et ma foi, je trouve que c'est très bien réussi.
J'aurais aimé que Maria reste avec Raffy sur le Blackdog à la fin, mais c'est mon côté romantique qui parle :D
Pffff quelle déception. Les dessins restent à la hauteur mais pour le reste que de déceptions. Cette serie a vraiment été massacree sur la fin et toutes les belles promesses de ses débuts ont pour moi disparus. Quel dommage. Album correct sans plus pour ce qui reste une bonne serie.