C
omme chaque année, Alessandro, Markus, Martin, Doron, Paul, Sebastiaan et Denis s'offrent un week-end de rêves. Les sept amis en profitent pour décompresser, loin de leurs vies remplies, stressantes et bien propres. Après la Toscane, l'an prochain, ce sera la Provence qui leur servira de cadre, Denis a déjà tout planifié pour qu'ils puissent laisser libre cours à leurs envies et leurs vices. Mais peut-on vraiment tout prévoir lorsqu'on repousse sans cesse les limites ?
Comment peut-on se divertir lorsque l'on a tout - amour, argent, pouvoir et reconnaissance ? Quand son quotidien ressemble à une vie idéale, à quoi occuper ses loisirs ? Pour répondre à cette question, Sylvain Runberg a concocté une aventure où l'épouvantable le dispute à la cruauté. En effet, ses «Sept», en manque d'adrénaline, sont blasés de tout et se pensent tellement au-dessus du commun des mortels qu'ils franchissent les bornes de l'acceptable à l'occasion de leur orgie annuelle où tous les abus semblent permis.
Entrecoupant son histoire de flashback, l'auteur d'Orbital et du Chant des Runes construit par petites touches la personnalité de ses protagonistes tout en dévoilant leur lente mais irrémédiable progression. Car si le titre est explicite, les travers des convives ne se cantonnent pas à l'anthropophagie ! L'escalade de violence et de barbarie est accélérée par un sentiment d'impunité propre à leurs statuts. Même si le ressort peut paraître un peu facile, la maîtrise de la narration ainsi que la gestion du rythme et l'enchaînement des faits rendent l'immersion aisée. Un petit plaisir malsain s'empare du lecteur, placé dans en position de voyeur, avant que la course-poursuite s'installe prenant, pour les plus cinéphiles, des allures de Que la chasse commence ! ou Les chasses du comte Zaroff. Evidemment, il fallait un grain de sable pour que les choses dérapent et ne tombent pas dans le glauque gratuit et gore. Le personnage de Claire sert donc «d'empêcheuse de tuer en rond» et, de défouloir sadique la trame mute en chasse à l'homme où les rôles s'inversent et la soif de vivre s’avère plus forte que l'envie de se distraire. Glaçant, mais efficace !
Avec un trait beaucoup plus sec et nerveux que dans Le manoir des murmures ou Marshall, l'évolution de Tirso, en plus d'être flagrante, est parfaitement en adéquation avec le ton de l'album : un mélange de thriller étouffant et de survival qui met mal à l'aise. Même si certains visages apparaissent moins réussis, l'impression finale est positive. Le découpage accompagne les changements de tempo du scénario, notamment lors des scènes d'action, tandis que l'attention apportée à la mise en couleurs souligne le déferlement de fureur et la folie de l'affrontement.
Déjà dix-neuf opus pour cette série et force est de constater qu'elle réserve encore quelques bonnes surprises. Antépénultième tome de la troisième saison, Sept cannibales en fait assurément partie. Un divertissement endiablé, délicieusement dérangeant, alors aucune raison de ne pas passer à table.
J'aime beaucoup le dessin de Tirso et les couleurs de Morey. Et le concept du scénario aussi, en quelque sorte, quoique vraiment poussé à l'extrême. Le problème, c'est le développement de l'intrigue qui nous ramène sans cesse dans le passé pour brièvement nous montrer les singeries des protagonistes à travers les années.
Vous pourriez voir la BD de deux manières différentes -- soit on a droit ici à un fantasme de machistes qui profitent de leur art pour dessiner les pires abjections, soit on a droit à une sorte d'histoire féministe moderne qui met en valeur la "super femme" dans la deuxième moitié de l'album, un peu comme si les auteurs avaient voulu s'excuser pour la première moitié...
Euh, je ne sais pas quoi en penser. D'un côté, la deuxième moitié de l'album est beaucoup trop classique et convenue, comme si c'était obligé pour obtenir la permission de publier; de l'autre, nos personnages sont si extrêmes qu'on a de la difficulté à y croire, sans compter que j'aurais préféré une histoire plus axée sur le présent. Bref.
Cet album aurait dû s'appeler Sept sadiques et non Sept cannibales.
S'il y a une limite dans le dégoût qu'il ne faut pas franchir en ce qui me concerne, c'est bien le cannibalisme. C'est bien pire qu'une aversion. Fort heureusement, ce one-shot de la collection sept évite de montrer des scènes trop cruelles et trop gores. On aura droit aux sept bobos qui n'ont trouvé que ce passe-temps pour pimenter un peu leur vie. Il est clair qu'il y a sans doute mieux comme passion dans l'existence.
Par chance, ces bons pères de famille et cadres fortunés vont tomber sur un os. C'est bien le cas de le dire. Une jeune femme ne va pas se laisser déguster. Oui, il faut se battre contre la mauvaise santé, contre son patron, contre le terrorisme et bientôt contre les cannibales. La moralité sera sauve à la fin mais à quel prix ? Celui de la chair sans doute.
Comme tous les films d'horreur type 'survival' qui existent, sept cannibales permet de passer un bon moment, sans plus. Le scénario est très classique et convenu, les personnages un peu caricaturaux, mais le rythme de l'histoire est soutenu et sans concession.
Au final, cet album, sans être très original, reste un bon divertissement. Mais peut on faire mieux avec un format si court? Je ne pense pas
Bon album signé Runberg et Tirso.
Comme résumé au synopsis, 7 psychopathes privilégiés se croient au dessus des gens modestes de par leur fortune et organisent chaque année une orgie où ils en profitent pour lâcher libre cours à leurs pulsions de "chasse" , sauf que cette fois, rien ne se passera comme prévu.
Album qui se laisse lire, on ne s'ennuie pas. Personnellement, je n'ai pas beaucoup aimé le dessin de Tirso, trop de sombre et d'encrage je trouve..
Un très très bon album. Pour moi c'est le meilleur de la série.
Comme toujours avec Runberg l'histoire est très bien ficelée avec ses nombreux passages dans le passé, ne faisant que renforcés le coté fanatique, et violent de ce groupe de 7 amis cannibales...
Le dessin de Tiarso est sombre.
Les visages terrifiés ou menaçants des différents protagonistes sont très détaillés.
En résumé même si la trame peut paraître simpliste et déja vue, tous ces éléments font que l'ensemble reste atypique et mérite très largement d'être lu.
Sept tordus s'amusent à tuer et manger des jeunes filles (première page du ivre), jusqu'à rencontrer une Rambo féminine qui ne va pas se laisser faire. La trame est ultra classique, et seules les vices des uns et des autres empêchent de sombrer dans l'ennui. Bof.
Un pur scénario d'horreur dans le genre Survival.
Lorsque les prédateurs n'auraient pas dû choisir cette proie.