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Paris, en ce décembre 1914, Madame Ferchot n'a plus de nouvelles de son fils Louis depuis de trop longs mois. Et le front ramène inlassablement son cortège de morts mais surtout de blessés. Malgré de multiples recherches, l'administration militaire n'est pas en mesure de confirmer ou d'infirmer la mort de son fils. Néanmoins, Amélie Ferchot ne baisse pas les bras et avec toute l'énergie du désespoir, elle part à la recherche de ses anciens compagnons d'infortune. Pendant ce temps, à Lyon, un jeune homme du nom de Louis Ferchot est à la recherche d’un emploi. Il aurait été démobilisé pour raisons psychologiques. A peine embauché, il se trouve à la merci d’une bande de maîtres-chanteurs, persuadés qu’il est un déserteur munis de faux papiers de démobilisation.
Racontant la jeunesse de Louis la Guigne, Giroud a structuré cet album en deux récits parallèles. Le premier récit, via la recherche de la mère de Louis dans les hôpitaux militaires (à peu à la manière d’Audrey Tautou dans Un long Dimanche de Fiançailles ), permet aux auteurs de plonger directement dans l’enfer de la Grande Guerre et de ses « Gueules Cassées », tandis que le second met en scène avec brio la France de « l’arrière » et la vie d'un démobilisé entre les envies des femmes laissées seules et les jalousies des hommes jugés inaptes par l'armée. Pour décrire les pérégrinations de cet ancien combattant, les auteurs ont employé un effet narratif assez original, à savoir la caméra subjective qui se met à la place des yeux du personnage principal, lequel reste invisible, permettant ainsi de faire subsister un doute quant à l’identité de la personne. Cette trouvaille narrative et la critique sociale féroce de la France de 1914 sont indubitablement les points forts de cette histoire qui malgré tout reste fort classique dans sa structuration. L'intrigue pêche par lenteur et peine parfois à provoquer l’intérêt chez le lecteur.
Côté dessin, Courtois s’en sort plutôt bien et confirme sa lente évolution vers un dessin moins rigide. La caméra subjective devait représenter un défi pour le dessinateur : pari réussi car à aucun moment, le dessin en perspective imposé par ce challenge n’est pris en défaut. Néanmoins, une mise en page moins classique aurait permis de compenser certaines lourdeurs du récit.
Louis Ferchot est donc une bonne série historique qui plaira sûrement aux amateurs du genre : on ne peut que regretter un certain classicisme suranné dans la structuration du récit et dans la mise en page.
Sans doute l'album le plus faible de la série.
Courtois et Giroud ont pris le parti de dessiner les passages relatifs à Louis en caméra subjective. Autant cela peut être parfois efficace au cinoche, autant c'est un peu ridicule ici, le supense n'existant pas vraiment (compte tenu de la série "Louis la Guigne" notamment).
L'album reste intéressant sur l'atmosphère de l'arrière et des profiteurs divers. L'aspect recherche de la mère fait penser au "long dimanche de fiançailles" mais en moins bien quand même.
C'est la guerre, Louis Ferchot a disparu sur le front, et nous suivons parallèlement les recherches de sa mère et ce que vie en caméra subjective ce que vis un soldat exempté de l'armée suite aux séquelles des combats avec des papiers au nom de Louis Ferchot.
Série historique qui décrit l'ambiance dans l'Europe de la première guerre mondiale. On est intrigué par ces histoires qui ne trouveront leur aboutissement que dans l'album suivant.
Dessins décrivant très bien l'époque, une bd solide dont la véritable héroïne est la mère de Louis.
A suivre.