C
et ultime tome de l’Assassin qu’elle mérite, trouve le héros Viktor acoquiné avec son bourreau Klement, devenu son bienfaiteur. Ressassant ses actions des trois tomes précédents, Viktor décide de quitter Vienne pour Paris afin de retrouver son ancien mécène, Luc, pile au moment de l’exposition universelle de 1900. Ajoutez à cela un couple de terroristes anarchistes et une amante oubliée pour obtenir tous les éléments d’un dernier volet impressionnant.
Le final de cette saga, attendu fébrilement depuis plus de deux ans, conclut brillamment la tétralogie. Sur fond de nouveau siècle et d’effervescence scientifique, le lecteur se retrouve comme Viktor, ballotté par une puissance supérieure, mais ici il s’agit non pas d’Alec mais de Lupano. Avec un enchaînement événements aussi prenant qu’inattendus et un final tout aussi étonnant, ce dernier opus propose une réflexion loin de toute considération politique. Ici, il est surtout question du pouvoir de l’argent et de son influence, de ses conséquences y compris lorsqu'il est question d'amour. Approchant le problème sous différents angles, le scénariste montre l’étendue de son talent en passant d’une partie à l’autre sans aucun temps mort, pour conclure admirablement l’épopée.
D’un point de vue visuel, Yannick Corboz produit des planches toujours plus impressionnantes qui dynamisent l’intrigue. Dans sa globalité, le dessin comporte moins de grands paysages pour se focaliser sur le côté humain, avec de multiples gros plans riches en reliefs. Avec une qualité quasi organique, l’artiste sublime les expressions des multiples protagonistes, ajoutant à la tension dramatique du scénario. Le rendu se révèle sensuel et plein de charme, rehaussé par la colorisation de Sébastian Bouët, déjà présent sur le troisième tome.
Porté par des dialogues justement dosés, une galerie de personnages variée, mais aussi un dessin de haut niveau, Les Amants Effroyables est tour à tour drôle, profond et haletant.
J'aime beaucoup Lupano dans ses autres séries, et ici les dessins de Corboz sont sublimes. Mais bizarrement ça ne prend pas. Ça vient déjà du héros, plutôt antipathique, un peu trop jeune et lisse, et que je trouve peu crédible - notamment quand il endosse le rôle d'un jeune bourgeois dont il aurait intégré les codes on ne sait trop comment - ou en manipulateur faisant pression sur un aristocrate, euh.. Ensuite les enchaînements d'un album à l'autre sont chaotiques et peu convaincants. On passe d'un pari à la Liaisons dangereuses à une vengeance personnelle, avec un fond politique et des retournements de situation étranges. J'ai trouvé l'ensemble assez incohérent, avec des coupes (ce qui arrive aux protagonistes à la fin) trop rapides. Par contre j'ai adoré les dessins et l'ambiance de l'Expo universelle, vraiment un régal.
Pour la série au complet :
Rien à dire au niveau des dessins, ils sont vraiment superbes. C'est le gros point fort de la série.
Le premier volume était excellent, ça promettait vraiment pour la suite. Le deuxième tenait bien le rythme encore, mais déjà, dans le 2e volume, la direction de l'histoire ne partait pas dans le sens que j'avais imaginé à la fin du premier tome... et les 3e et 4e volumes se sont malheureusement perdus avec un scénar bien pauvres, avec des idées certes originales, mais sans profondeurs, et finalement, des personnages mal exploités qui auraient mérités de l'être...
C'est dommage, parce que ca partait super bien...
Superbe série, même si j'ai trouvé ce dernier tome légèrement en dessous des précédents.
Pour +, voir mon avis laissé sur le T1 qui couvre l'ensemble.
Vous ne regretterez pas votre lecture!
Je mets 4 car ça reste une série très réussie même si les deux derniers tomes sont un peu moins surprenants. J'aime toute de même chaque fois l'univers de Lupano qui est devenu, ces dernières années, un scénariste de premier plan !
J’espérais que la conclusion de cette série prometteuse renouerait avec l’allant des deux premiers tomes - après la baisse de régime du troisième... Mais la déception se confirme.
Le dessin n’est pas en cause, il est très bien. C’est le récit qui n’est pas à la hauteur de ses enjeux. Pourtant, au départ, rien ne manquait : l’intrigue en forme de pari dont on brûle de connaître l’issue, les personnages, le contexte historique et social… jusqu’au titre, érigeant la volonté de toute puissance d’Alec en acte démiurgique (entendre : "Je vais CRÉER pour cette société l'assassin qu'elle mérite") ; Lupano affichait une sacrée ambition scénaristique !
Hélas au final, j’ai l’impression qu’il n’en reste plus grand-chose. Ce quatrième tome est correct mais n’a rien d’étincelant. Je l’ai lu sans gourmandise et dès le lendemain, c’est à peine si je m’en souvenais…
Série finie. Bon, le scénario reste un peu décevant, peut-être parce que le tome 1 commençait très fort, avec un thème très original. Et puis ensuite, on se perd un peu, les choses trainent, surtout dans le tome 3. Il reste avant tout l'évocation de l'époque, Vienne, Paris, l'exposition universelle, l'anarchisme, les dandys, les artistes, les bordels, et le tout souvent dans un univers graphique remarquablement soigné et réussi. Heureusement !
Le scénario est fort et plein d'ambiguïté, les dessins sont top, personnages et décors en phase avec l'époque, au total une excellente lecture qui laisse beaucoup de questions ouvertes.
une série superbe ! toutefois dessus du dernier volet !! de superbe dessins.avec un scénario qui a une fin qui me surprend .
La série aurait tiré avantage à se terminer sur 3 albums. Le 3ème diluait. Un album unique concentrant l'épilogue aurait dynamisé la fin de l'histoire
Très belle série.
Excellents dessins et couleurs. Le découpage des planches est très intéressant et me plaît beaucoup.
Lupano nous offre une fin digne de ce nom pour cette série.
Le titre de l'album étant magnifiquement trouvé.