À la fin du premier tome, la fille du capitaine se trouvait accompagnée de son oiseau et de deux espadons devant le navire d’un des sept légendaires maîtres des mers. C’est donc logiquement que ce deuxième opus démarre sur l’infiltration du navire. Ce n’est que le début puisque la protagoniste va se faire capturer, voyager sur mais aussi dans les mers, et affronter de nombreuses péripéties pour enfin rencontrer son père.
Initialement prévu en trois volets, la série en fera finalement quatre. Intégrant le temps nécessaire à Jeremy Bastian pour concevoir ses planches, ce deuxième tome ne contient donc qu’un chapitre bien étoffé, là où le premier en contenait trois. En ouvrant l’album, il est aisé de se rendre compte de l'ampleur du défi : chaque case présente une surabondance graphique. Tout est prétexte pour s’amuser, chaque paysage regorge de petits détails finement ouvragés, et l'on prend plaisir à scruter minutieusement les dessins pour les retrouver. Chaque personnage, principal ou secondaire, devient inoubliable tandis que le décor inondant l’ensemble de la page devient pièce intégrante du récit.
Non content de produire des crayonnés sublimes, le dessinateur enjolive aussi les bulles et les cases, qui prennent des formes, allant du gnome au dragon. Tout est prétexte pour ajouter un petit quelque chose qui pourra surprendre. La lecture peut se révéler un peu ardue mais le plaisir visuel est tellement grand que ces petits désagréments sont vites oubliés.
Pour accompagner cet art, Jeremy Bastian continue de développer son monde imaginaire totalement délirant, sorte de rencontre entre Alice au Pays des Merveilles et Pirates de Caraïbes. Chaque page marque le lecteur, par son originalité graphique mais aussi grâce à des dialogues enlevés et maîtrisés. Les péripéties de l’héroïne s’enchaînent mais ne se ressemblent pas. Chaque épreuve est un régal et la rapproche un peu plus de son père. Toutefois, l'auteur semble en garder sous la pédale : les révélations et les aventures vont bon train et la route risque d'être encore longue et parsemée d’embûches.
Aussi original qu’impressionnant, La Fille Maudite du Capitaine Pirate continue dans la veine du premier opus. Un ovni nord-américain qui en intriguera plus d’un.
Un chef d'oeuvre à lire et relire, à scruter, à rêver... Le dessin très fouillé et les planches surchargées sont d'une extraordinaire maestria. J'adore le côté baroque qui entremêle follement caricatures, objets, phylactères... On reste pantois devant chaque planche comme devant un tableau de maître. Même la couverture est superbe et un collector en soi.
Oui indispensable. Il est inconcevable que j'apporte mon commentaire au tome 1 et pas au tome 2. Certes le nombre de planches est beaucoup plus faible que le premier tome mais les dessins sont beaucoup plus riches encore. Matez la preview...
Un travail de titan sur toutes les planches. Je donnerais beaucoup pour savoir réaliser un travail pareil. Magnifique!. C'est le genre d’œuvre dont on a crainte de ne jamais en retrouver des comme-ça. Un génie ce gars-là, un génie avec plein de choses dans sa tête. L'analyse symbolique, l'ordre des choses, le comment et le pourquoi... Il est difficile de voir quelle part d'inconscient de l'auteur est présente dans cette BD.
Comment l'auteur peut-il imaginer tout ça ? C'est soit un fou, soit un génie! Je pencherai pour le génie. Si tu lis ces quelques lignes, Monsieur Jeremy Bastian, s'il te plaît, ne t'arrête jamais...C'est Magnifique et je t'envie!!!
Brillantissime série, le travail de chaque planche en fait des œuvre d'art portant une histoire très bien ficeler... juste indispensable...