A
ria bivouaque avec ses Krylfes, tout petits et redoutables compagnons ailés, au bord d'une rivière. À la chaleur du feu, elle se confie. Cette vie de voyages lui plaît, mais ce soir, la solitude lui pèse. Son fils, Sacham, lui manque cruellement. Elle aimerait le voir. L'occasion lui en est donnée lorsqu'elle découvre le couteau qu'elle lui avait offert dans les sacs d'un rustre malintentionné. Pressentant un malheur, elle décide de partir à la recherche de son fils, son chant d'étoile.
En dotant Aria d’une véritable vie passée avec ses chagrins, ses amours et ses drames, Weyland avait réussi à donner un second souffle salvateur à la série. Face à ses démons intérieurs et ses expériences traumatisantes, le personnage d’Aria prit ainsi de l’ampleur tandis que le retour récurrent de personnages secondaires et de lieux stabilisaient et crédibilisaient l’environnement de la série. Au vu de ce nouvel album, on peut se demander si cette stabilisation n’aurait pas tendance à un peu étouffer l’imagination de Weyland. En effet, dans cet album, on a l’impression que l’auteur tourne en rond et n’est finalement pas arrivé à choisir une intrigue centrale à l’histoire. Ainsi, sans trop de détails ni d’explications, on passe de la quête solitaire d’une mère déboussolée au sauvetage du fils en danger, de l’existence d’une plante carnivore au combat contre l’obscurantisme. Intéressant en soi, chaque thème aurait mérité un plus grand développement : une histoire en plusieurs albums aurait été une solution. A la fin de la lecture, on ne peut se défaire de l’impression que Weyland n’a pas voulu prendre le temps de développer son histoire.
Le trait de Weyland n’a fondamentalement pas bougé depuis la moitié des années ’80 : d’aucuns lui reprochent son manque d’innovation tandis que d’autres louent sa fidélité à son style. Ici, c’est affaire de goût personnel. On peut néanmoins se réjouir de la stabilisation de son dessin, Weyland nous évitant depuis quelques albums les approximations et les manques de régularité dont il était pourtant coutumier.
Au final, Chant d'étoile est album dans la lignée des derniers numéros (à partir de l’album Vénus en Colère), à savoir un bon album d’Heroic-Fantaisy sans prétentions. Néanmoins, il serait bon, afin d’éviter un essoufflement de la série, d’élargir les horizons de notre héroïne et d’éviter le recours systématique à ses introspections psychologiques et aux membres de sa famille.
Un peu plus d'aventures avec un grand A serait le bienvenu.
Encore un album qui m'a vraiment bien plu avec une touche de suspence.
Aria apprend que son fils Sacham n'arrive plus à guérir et qu'il est devenu une sorte de mendiant, sa mère cour alors à son secours.
Cette série est en train de s’étouffer, car cet album n’apporte pas grand-chose de neuf. Les pages sont remplies de flash-back d’albums précédents et pour le reste rien ou pas grand-chose à découvrir. Il serait grand temps de donner un nouvel élan à cette série … ou de la terminer !