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omposé de trois contes pour enfants, Ayak & Boris entraîne le lecteur en Europe du Nord et de l’Est, ainsi qu’au bord de la mer. Ayak découvre un génie dans une théière, un peintre cherche l’inspiration face à l’océan et Pierre, dans une adaptation de la célèbre pièce musicale de Sergei Prokofiev, capture un effrayant loup. Ces fables, sans réels points communs, partagent néanmoins une même influence des films de Walt Disney. Heureusement, Marc Legendre a aussi insufflé à ses scénarios une bonne dose d’humour légèrement décalé et quelques clins d’œil qu’apprécieront certainement les papas et les mamans. Le résultat est sympathique à découvrir, même si la majorité des rebondissements se révèlent finalement attendus, voire téléphonés.
Classique sur le fond, l’originalité de l’ouvrage est à mettre au crédit de Wilbert Van Der Steen. En effet, le dessinateur, dans une approche quasi plus proche de l’illustration que de la BD, offre un récital graphique de toute beauté. Son style flamboyant – l’extraordinaire bête de la couverture ! - et ses couleurs chaudes et enveloppantes portent l’album. De plus, le trait au crayon laissé à nu, sans encrage, sait se faire gentiment caricatural quand il le faut. Sans avoir la même virtuosité dans le découpage qu’un Michel Plessix, la richesse et le fourmillement de détails proposés par Van Der Steen devraient sûrement parler aux amateurs Du vent dans les saules.
En résumé, Ayak & Boris s’avère agréable à parcourir, à défaut de vraiment surprendre. Ce recueil permet également de découvrir un artiste de grand talent en la personne de Wilbert Van Der Steen.
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