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lbum mêlant planches didactiques et bande dessinée loufoque, L’école des bestioles tente d’éduquer et distraire en même temps. Pourquoi pas. À une autre époque, Jean-Michel Charlier truffait ses scénarios de détails « authentiques » pour rendre ses scénarios acceptables aux yeux de certains. Néanmoins, même si la façon et le ton ont changé, la BD est toujours un excellent moyen pour communiquer et transmettre le savoir. Les nombreuses nouveautés documentaires et autres collections à volonté encyclopédique en font foi. Encore faut-il que la manière et le contenu soient à la hauteur.
Malheureusement, Une classe très agitée n’y arrive pas du tout et ça, sur les deux tableaux. Les petites saynètes, jouant plus sur l’agitation frénétique que l’humour, s’avèrent plus fatigantes qu’amusantes. Tandis que les protagonistes - chaque élève représente une espèce d’insecte - semblent tous sortir du même moule et se résument à des enfants colériques et capricieux. Quant aux pages informatives qui closent chaque épisode, elles se révèlent minimalistes et peu engageantes. Seuls les quelques croquis naturalistes ressortent du lot, mais, ceux-ci trop rares, ils ne peuvent vraiment rien pour sauver du naufrage cette entreprise aux couleurs criardes.
Malgré un sujet et un univers fascinants, trop basique et sans réel atout esthétique, L’école des bestioles ne convainc guère.
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