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athieu Dorval et sa compagne Maureen débarquent à Athènes. Ils enquêtent sur l’exécution de Victor De La Salle, mentor et père adoptif du jeune homme. À Francfort, dans les locaux de la Banque Centrale Européenne, Brice Schwartz tente d’attirer l’attention de ses responsables sur l’affaire impliquant Mathieu. Ses révélations inquiètent. Dans le même temps, Tina est enlevée. L’objectif est de faire pression sur son frère, Skull, ami de Mathieu, pour localiser ce dernier.
Ainsi se trame l’intrigue complexe du troisième volet de Shadow Banking, La Bombe Grecque. Le lecteur est plongé au cœur de la finance internationale, pas celle qui a pignon sur rue, plutôt celle qui agit dans l’ombre, qui noue des accords secrets et fait basculer l’économie de pays entiers. Il est ici question de la dette de l’État grec, tel qu’elle a été médiatisée il y a quelques années.
Afin de monter un scénario financier digne de ce nom, Corbeyran s’était associé à Frédéric Bagarry, ancien trader, pour les deux premiers volumes. Il pilote seul cet épisode qui déroule l’intrigue avec solidité et qui ne laisse poindre aucun dénouement imminent. Le rythme est soutenu, l’action est présente, les attendus du genre ne déçoivent pas. On peut cependant déplorer que le récit ne donne pas davantage de profondeur aux personnages et soit axé sur une mécanique un peu froide.
Le dessin, toujours assuré par son complice Éric Chabbert (Uchronies, Blackstone), est efficace et fait le travail. Nulle trace ici d'une quelconque audace graphique, mais tel n’est pas le propos. Qu’il s’agisse du quartier des affaires de Francfort ou des Météores du nord de la Grèce, son trait transporte et fait mouche.
Au final, même si Shadow Banking ne rivalise pas avec Largo Winch ou I.R.$., autres séries plongeant dans le monde secret de l’argent sale, ce nouveau tome fait avancer l’intrigue et maintient la tension. Il ne lui en n'est pas demandé davantage.
Pour les fans de thriller économique, cette série est vraiment au top ! On est dans la finance, celle qui a provoqué la crise de 2008... et peut être pas de façon complétement illusoire tant on se dit que ça a bien pu se passer comme ça... Ceux qui ont aimé la saison 1 de Dantès aimeront à coup sure...
Moi je suis fan !