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ntre pari stupide entre amis et défi personnel, Sébastien s’est engagé à participer au marathon de New York (pour une première, autant viser haut). Pour ce néophyte, la mission s’annonce difficile, voire impossible. À dix-huit mois du départ, l’heure est à l’entraînement, une foulée à la fois. La route va être longue jusqu’à Central Park !
Chronique autobiographique sous le signe de la course à pied, Le marathon de New York à la petite semelle porte bien son titre. Sébastien Samson raconte, avec humour et nombreuses courbatures, son chemin de croix volontaire qui vont le faire passer de non-sportif à marathonien. Les premières et si douloureuses enjambées, la répétition indispensable des exercices, les progrès et, l’endorphine aidant, le plaisir de constater que son corps répond présent. Et puis, il y a l’objectif mythique : la Grande Pomme et, pièce maîtresse de l’ouvrage, l’épreuve en elle-même avec ses cinquante mille participants. Véritablement au cœur de l’action, le scénariste en dresse un portrait rempli d’émotion et de sueur. L’engouement du départ, les premiers hectomètres sur un petit nuage et, rapidement, la douleur, l’infinie douleur qui broie les jambes, alors que la ligne d’arrivée est encore si loin.
Même si l’auteur s’égare quelques fois (la visite purement touristique de la ville, par exemple), l’album s’avère prenant. Le style tout en douceur du dessinateur rend parfaitement les différents états d'âme et de fatigue du coureur. De précis et tranchant, le trait se trouble au fur et à mesure que l’oxygène se fait de plus en plus rare. Pour un peu, c’est le lecteur qui attraperait une crampe ! Qu’il affronte les sentiers normands ou les avenues américaines, Samson réalise un excellent travail graphique à la mise en page posée et agréable.
En plus de son côté thématique totalement assumé, Le marathon de New York à la petite semelle se révèle également être une fable universelle sur le dépassement de soi. Qui est partant pour un petit footing ?
J’ai bien aimé cette petite aventure autour d’un homme ordinaire qui décide de se mettre à la course à pied et de faire le marathon de New-York sur un coup de tête autour de son épouse et d’un couple d’amis assez sportif. Certes, il a mis plus de 5 heures pour réaliser ces 42 km mais quand même. De manière générale, j’aime ces petits actes qui constituent des dépassements de soi. Il est vrai qu’il faut faire des efforts. Effort, un mot qui est souvent absent du vocabulaire de nos jours.
Pour le reste, j’avais déjà découvert cet auteur sur le Journal d'une bipolaire. J’aime bien son dessin qui fait assez réaliste. Je trouve qu’il a bien dessiné les falaises de sa Normandie où il s’entrainait toutes les semaines avant l’événement. Il y a également les monuments de New-York où il nous entraine dans une véritable découverte de la ville même si cela fait très touristique. Bref, le trait est déjà très avenant.
J’avais pratiqué un peu de footing lorsque j’étais un peu plus jeune. Cet ouvrage m’a appris bien des choses sur ce sport reconnu comme une véritable discipline olympique avec ses coureurs kenyans célèbres. Au final, nous avons là une œuvre assez sympathique sur un sujet peu exploité où l’on peut toujours apprendre de l’expérience des autres.
Une chouette surprise!
Moi qui ne suis pas du tout fan du running en général, j'ai vraiment été transporté par l'histoire. On a vraiment l'impression d'être avec les coureurs pendant le marathon.
Le dessin est simple et agréable, mais se densifie lors de plans super travaillés.
Bref, une BD qui aura une belle place dans ma collection.