Hilo 1. Le garçon qui s'est écrasé sur la terre

D aniel Jackson, D.J. pour les intimes, est un jeune garçon un peu solitaire. Il mène une vie tout ce qu’il y a de plus commune, sauf qu’il s’ennuie souvent. Il n’aime pas particulièrement le sport, ni la musique et, évidemment, pas beaucoup plus l’école. Un jour, une météorite tombe non loin de chez lui. Intrigué, il court immédiatement vers l’impact et, à la place d’un aérolite encore fumant, il se retrouve nez-à-nez avec Hilo, un gamin de son âge venu des étoiles ! L’aventure peut alors commencer…

Hilo, le garçon qui s’est écrasé sur la terre apporte un coup de vent frais au paysage de la BD jeunesse. Auteur aux multiples facettes, Judd Winick distille tout son talent de narrateur et de gagman dans cette cascade de tribulations rocambolesques. Entre D.J. et Hilo, tout va à cent à l’heure ! Le scénariste reprend à son compte les classiques du genre (E.T. ou même Starman) qu’il passe à la moulinette avec un humour que ne renierait pas Bill Watterson. Le tout est raconté sur un ton bon enfant jamais bêtifiant et, heureusement, aucunement moralisateur. Que du bonheur ? Oui et non, car passé les (nombreux) moments de folie, le fond de l’histoire reste quand même très convenu.

Graphiquement, l’efficacité a clairement la priorité sur l’esthétique. En effet, Winick a choisi une approche typée strip quotidien mettant en avant les personnages. Résultat, gros plans et rictus effarés priment sur les décors. Il faut que le message et les émotions passent rapidement, car la prochaine course-poursuite effrénée est déjà bien entamée ! La lecture est néanmoins agréable et devrait certainement amuser tous les apprentis lecteurs.

Avec une ambiance rappelant, dans un registre moins référencé, Les Cosmonautes du futur du duo Lewis Trondheim/Manu Larcenet, Hilo, le garçon qui s’est écrasé sur la terre séduit, spécialement grâce à son rythme frénétique et à sa distribution de bonnes bouilles sympathiques.