C
a y est. Enfin presque ! Telonius Bloch va intégrer la prestigieuse Chronosquad et réaliser son rêve de gosse. Mais au fait, pourquoi choisir un spécialiste de la période médiévale pour l’envoyer dans la IVe dynastie égyptienne ? Certainement un manque de personnel dans ce corps d’élite chargé de surveiller les escapades temporelles de touristes en mal d’exotisme.
Album de science-fiction, BD de divertissement, métaphore socio-historique, Lune de miel à l’âge de bronze est un peu tout cela. La faute il est vrai, si faute il y a, à Giorgio Albertini, médiéviste de formation et accessoirement historien de la bande dessinée. Si le néologisme du nom de la série est des plus explicites, celui du titre sonne cependant comme celui d’un OSS 117, mais version Michel Hazanavicius. Prenant pour prétexte une petite fugue d’adolescents en mal de reconnaissance, le scénariste italien promène son lecteur à travers l’Égypte démotique. Mais, en matière de temps personne n’étant à un paradoxe près, il est également question d’une légère escapade amoureuse en 1491 ainsi que d’une enquête policière en plein Paléolithique… le tout sur fond de satire sociale ! Si l’on ajoute à cela un humour potache et un comique de répétition, il y a là un album des plus agréables à lire malgré ses (presque) deux cent trente-six planches.
Avec en guest star le sosie de Marcel Coste - son héros fétiche - Grégory Panaccione se fait visiblement plaisir et prend ses aises dans une pagination qui le lui permet. Cédant aux joies des séquences muettes, mais ô combien bavardes, le dessinateur transalpin laisse croire à une apparente facilité qui s’explique certainement par le rythme effréné de production dont il est capable, certains parlent de soixante planches hebdomadaires ! Toutefois, ce dilettantisme n'est qu'apparent et il confère toute sa personnalité graphique à ce premier volet.
Soignant leurs références visuelles comme les détails historiques imperceptibles au néophyte, Grégory Panaccione et Giorgio Albertini livrent le premier opus d’une tétralogie déjà pleine de promesses. La suite avec Destination Révolution, dernier rappel annoncée pour début 2017…
Je découvre Chronosquad un peu après la bataille ! je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et j'ai trouvé la lecture très très agréable, autant sur la forme que sur le fond.
Un récit un peu loufoque d'entrée qui se termine de manière un peu plus sérieuse... mais qui invite fortement à continuer avec le tome 2... donc à suivre...
Waouh ! Je suis assez scotché par cette lecture. Voilà ce que je recherche désespérément. Il y a tout dans Chronosquad: de l'inventivité, de l'humour, de l'action, du mystère.
Plus encore, c'est surtout l'auteur Gregory Panaccione qui me surprend. Je l'avais découvert il y a à peine deux ans dans Match. Puis avait suivi Un océan d'amour avec Wilfrid Lupano. Je constate qu'il reprend son drôle de personnage à la tête d'un Gérard Depardieu que nous avions déjà vu dans Âme perdue et puis dans Toby mon Ami et surtout dans le fameux Match. Or, le mystère réside dans le fait que ce personnage prend un chaque fois un nom différent (Marcel Coste,Toby, Blotch). Il faut dire également que ces oeuvres sont totalement différentes.
En effet, ici, on passe véritablement à la vitesse supérieure. On change de registre de l'humour à la science-fiction même si cela demeure drôle par moment en raison de ce personnage si caractéristique. En même temps, j'ai apprécié qu'il ne faisait pas dans le délire ou le n'importe quoi car cet album gagne en profondeur avec l'avancée de l'histoire. C'est totalement maîtrisé. Je suis fan, c'est clair.
L'idée même des CHRONOSQUAD est particulièrement bien trouvée. Dommage que cet excellent scénario de science-fiction soit gâché par un dessin très peu soigné qui laisse une impression de négligence et un personnage principal d'un ridicule affligeant. Un album qui aurait pu s'avérer être "indispensable à lire" mais qui se retrouve au final juste "correct".
Très déçu par ces dessins bâclés et une histoire vraiment pas extraordinaire. Un album malin commercialement.
Entre personnalité graphique et dessin bâclé, choisissez votre camp. Il en sera de même pour les dialogues. J'hésite encore mais je ne comprends pas l'enthousiasme de certains pour ce tome 1. Une lecture agréable mais sans plus.