L
’idée de convier la bande dessinée dans les grandes collections n’est pas nouvelle. Que ce soit des institutions prestigieuses tel Le Louvre ou des établissements moins connus comme le Musée Ingres de Montauban, les conservateurs ont souvent invité des auteurs dans leurs murs. Prenant la suite de Jibé, Obion s’est vu proposer une résidence au Musée gallo-romain de Lyon. Curieux et plein d’esprit, mais pas très au point avec les repères historiques, il propose une petite visite guidée des galeries d’exposition.
Mêlant érudition – merci à Alexandra, la guide et Hughes, le directeur – et rigolade, Obion au Musée joue la carte de l’humour décalé. Chaque vestige exposé, souvent fragmentaire, comme le sont la majorité des trouvailles archéologiques, permet au dessinateur de placer sa petite observation personnelle et par la même occasion, quelques gags bien sentis. Quand on n'a devant soit qu’un arrière-train de cheval vaguement complet, il est tentant de recréer un monstre délirant pour boucher les trous. Soyez néanmoins rassurés, les tenants du lieu veillent au grain et, dès que l’imagination prend trop le dessus, ils se font un réel plaisir de corriger l’artiste avec quelques explications passionnantes.
Charmant album léger et sérieux à la fois, Obion au Musée se révèle être une excellente porte d’entrée dans l’Histoire antique de la Capitale des Gaules, ainsi qu'un joli souvenir d’une après-midi studieuse au muséum.
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