À la tombée de la nuit, une bande attaque un convoi de pionniers. Plusieurs années après, Maria, seule survivante du massacre, et son père reviennent s’installer non loin du lieu du drame, à la frontière du territoire des indiens. Ils se trouvent donc tout proche de la tribu de Souffle du Matin et d’Étoile du Désert, deux jeunes qui se tournent autour. Leur confrontation avec des cow-boys chassant les bisons va déclencher une série de rencontres et de péripéties qui mènera éventuellement aux évènements des premiers tomes.
Il fallait oser reprendre Étoile du Désert, série emblématique du western en BD. Attendus au tournant, notamment sur le dessin, les deux compères Hugues Labiano et Stephen Desberg ont su relever le défi.
Garant de la continuité, Stephen Desberg, déjà aux commandes sur les deux premiers tomes livre une histoire pleine de promesses, introduisant toute une galerie de personnages, du pieux colon au guerrier indien. Il évite l’écueil des protagonistes manichéens et chacun d’entre eux est travaillé, riche de plusieurs facettes pour peindre leur personnalité. Habitué des séries à suspense, le scénariste dévoile petit à petit les différentes pièces du puzzle, maintenant le lecteur en haleine d’un bout à l’autre de l’album.
Reprendre une série en cours n’est jamais chose aisée, en particulier lorsque les précédents opus sont dessinés par Enrico Marini. Labiano n’a pas essayé de reproduire le style de ce dernier mais s’est au contraire pleinement approprié l’histoire pour la servir à sa façon. Utilisant un encrage profond ainsi qu’un trait plus fin et minutieux, il crée une ambiance différente mais tout aussi jouissive. Si les expressions au niveau des visages des personnages sont parfois en deçà des attentes, les paysages et les décors sont de grande qualité. Les couleurs de Jérôme Maffre, plus légères et moins sauvages que celles du premier cycle, confirment la réalité d'une véritable rupture graphique.
Ce troisième tome de L’Étoile du Désert joue sur les bons souvenirs laissés il y a 20 ans mais ne se contente pas de surfer sur la vague. En changeant le graphisme et en maîtrisant le scénario, l’album fait du neuf avec du vieux.
N'est visiblement pas Marini qui veut. Ce troisième tome laisse fort à désirer tant d'un point de vue du dessin que du scénario. Dommage de ne pas avoir eu une suite dessinée par Marini.
Autant j'ai adoré le premier diptyque, autant je me suis demandé pourquoi je m'étais embarqué dans la galère de cette suite que je n'ai pas du tout aimée.
Le scénario nous perd. Si on cherche à se raccrocher à des expressions dans les dessins pour comprendre: il n'y a rien! Tout au long de l'album, on a l'impression que c'est dessiné en "flou plus ou moins artistique". J'ai trouvé le graphisme assez pauvre, le dessin des visages presque caricatural.
Du coup, toujours pas acheté le Tome4.
Quelle déception ...
Bon album, mais une histoire qui souffre, comme toutes les autres de ce genre, d'être trop courte.
Je ne me souviens plus du tout des 2 premiers tomes (indépendants) de cette "mini-série" ; je les ai lu il y a trop longtemps, et l'histoire ne m'avait pas marqué plus que cela, visiblement.
Cela ne m'a pas empêché de lire et apprécier cet album (qui ne semble pas être une suite et peut donc être lu séparément). le scénariste fait preuve de professionnalisme, et le dessinateur est l'un des meilleurs du marché (un bon faiseur, de ceux dont on ne crie pas au génie, mais qui se laissent lire et ne déçoivent jamais graphiquement).
Reste la déception à venir d'une histoire qui se terminera dans l'album prochain. Messieurs les auteurs, proposez-nous des histoires au long cours, et pas des courts-métrages !
On se laisse porter par cette histoire des grandes plaines américaines, au moment où l'homme blanc prend de plus en plus de place sur les territoires amérindiens... chasse aux bisons, pèlerins évangélistes, transhumance bovine...
Nous suivons la vie d'un village indien, en bordure des deux mondes, et notamment d'Etoile du Désert (la beauté du village) et de Souffle du Matin (chaman en formation).