A
près un gentil braquage, Ferrant, Romu, Cassidy et José éprouvent une envie subite de campagne. Rien qu’un mois et après chacun pourra pleinement jouir de son larcin sous d’autres cieux. Enfin, si c’est possible !
Mort aux vaches !, faut reconnaître, c'est du brutal ! D’aucuns lui trouverait du Audiard dans les dialogues : y’en a. Et puis du Lautner dans le scénario ? Si, y'en a aussi ! Et ces gangsters en quête de ruralité ne rappelleraient-ils un peu Canicule d’Yves Boisset, jusqu’au tonton qui a des airs de Gabin dans La Horse de Pierre Granier-Deferre… S’il est fait abstraction des références cinématographiques, il est clair qu’Aurélien Ducoudray a fait dans le champêtre comme source d’inspiration. De la crise de la vache folle, aux matériels de la concession du coin, aux cours de sélection appliquée en passant par les dancings du Boischaut ou les filières matrimoniales roumaines, cela sent le vécu, le rural profond. Ajoutez à cela une bande de bras cassés pour le moins inhabituelle et une compagnie de perdreaux qui le jour où l’intelligence a été distribuée devaient être ailleurs : le tableau de la situation est à peu près exhaustif. Et pour mettre en couleurs tout cela, quoi de mieux qu’un petit noir et blanc très vintage et un trait qui fait plus dans l’expressif que dans le figuratif ?
Avec Mort aux vaches ! , Aurélien Ducoudray et François Ravard revisitent le thriller pastoral, celui qui fleure bon le Pascal, l’ensilage frais et les vapeurs de fuel.
Mort aux vaches, c'est un peu bienvenue à Plouc Land. C'est assez immoral mais la fin réussit toutefois à rester du bon côté de la loi et de la morale. Il est clair que cette expression injurieuse vise les forces de l'ordre qui essayent tant bien que mal de faire leur travail. Il y a certes des ratés mais il y a surtout beaucoup de travail à réaliser.
Nous avons une divine comédie policière ayant pour cadre la campagne bucolique et ses culs-terreux. Il y a un petit côté Tontons Flingueurs mais sans les bonnes réparties qui ont fait le succès de ce film. J'ai bien aimé le graphisme dans un style semi-réaliste en noir et blanc. Le burlesque prend rapidement le pas sur le reste. Il faut aimer. On passe tout de même un bon moment de divertissement.
Une bande de braqueurs en planque dans une ferme sert de prétexte à cette farce rurale aux gros sabots. Des pelletés de clichés, des personnages sans relief tous plus caricaturaux les uns que les autres, des dialogues "à la Audiard" bien écrits mais anachroniques et trop artificiels… Bof, pas grand-chose à se mettre sous la dent. La lecture est sympa mais n’a quand même pas grand intérêt. Le comique de situation est souvent forcé et cache surtout les faiblesses du scenario.
Restons dans le polar…ou presque… ;-) Effectivement, cette histoire de malfrat à l’ancienne, mais aussi le dessin (et le titre) nous invite dans un film de Becker ou de Verneuil. Et pourtant ! Dès la scène inaugurale, (majestueuse)…nous comprenons que nous ne sommes pas là où nous le pensons. Une bande dessinée complètement décalée, avec deux niveaux de lecture, qui nous transporte à la suite de malfrats hauts en couleur, dans une planque à la campagne… Rebondissements assurés.
Nathalie
Une bonne bd de distraction qui se lit sans faiblir avec amusement, les dessins sont très expressifs et les personnages truculents, il ne faut pas chercher de reflexion philosophique même si pas mal de poncifs sont utilisés, et la fin maintient la surprise jusqu'au bout.
À lire donc.
Très bonne BD au ton jovial et sympathique. Le sourire pointe au coin des lèvres pendant presque toute la lecture grâce à des personnages hauts en couleur, des gueules, des dialogues et des situations plus cocasses les unes que les autres. Ventura, Gabin et consorts ont probablement inspiré les auteurs de cet album pour notre plus grand plaisir.
Les dessins très expressifs et fort réussis ne gâchent rien !
coût de cœur graphique , François Ravard a un coût de crayon génial Meilleur que dans "la faute au chinois" qui a contrario avait un scénario a mon sens plus riche ...Cela dit c'est un peu du Audiard effectivement, Ventura n'est pas loin et le final surprenant. Très bon moment passé avec ce livre
On retrouve dans cette BD un immense patchwork, et c'est fun et divertissant. La base, c'est un bon vieux film à papa façon Audiard mais avec plein d'ingrédients supplémentaires comme les années 90, la musique dance, la vache folle, le monde paysan, les coquets, des punchlines bien taclées. Ce serait presque les Tontons Flingueurs mais New Look (eh oui, on parlait pas 2.0 dans les 90's).
Le dessin est excellent. Des vraies gueules à chaque case, c'est franchement réussi. Le choix du noir et blanc est pas mal car on ne distingue pas l'époque dans laquelle se déroule l'action tout de suite. Tout les détails sont travaillés. Bravo.
Bref, c'est original et complètement barré donc allez-y, foncez !
Encore du très bon Ducoudray ! Cela devient une (bonne) habitude...
Pour cette histoire, nous allons suivre les aventures de quatre personnages aussi tordus les uns que les autres. Mais avec un joli point commun : ils sont tous attachants !
Cachés dans une ferme d'un cousin pendant quelques temps le temps de se faire oublier, les quatre protagonistes pourront bientôt se partager un beau magot suite à un braquage en bonne et due forme. Le temps pour le lecteur de se délecter de situations rocambolesques, de dialogues tout droit sortis d'un film d'Audiard et de scènes vraiment hilarantes.
En y ajoutant le dessin en bichromie de François Ravard vraiment réussi, on adhère complètement à ce récit graphique.
Un excellent moment de lecture, tout simplement !