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rick va mal. Adolescent leucémique, ses traitements l'épuisent et il n'a plus le goût à rien. Heureusement que son meilleur ami Kyle est là pour le soutenir ! Un soir où ils se trouvent à discuter, Trick se fait mordre par une créature qui se révélera être un grand vampire, Sturge. Bien mal lui en a pris car la chimio a donné à l'hémoglobine l'effet d'un poison. Ironie du sort, c'est donc la maladie qui immunise contre le suceur de sang et sa horde. Mais le monstre ne compte pas abandonner le duel sans faire un carnage.
Le scénariste Jonathan Maberry (Vampire war) démarre l'histoire sur les chapeaux de roues. Les événements se succèdent sans temps morts, en laissant une deuxième partie explicative plus sombre et dramatique. Avec Bad blood, il livre un récit horrifique qui réussit à renouveler un style rebattu. Certes, on retrouve la trame classique d'une double traque vengeresse, mais le choix de héros atypiques (un gamin chétif plein de courage, une strip-teaseuse gothique), d'un contexte moderne qui explore les bas-fonds d'une société marginale (milieu interlope) et des morts-vivants qui sont vraiment repoussants (les mannequins de Twilight et True blood ,au placard !) fait mouche.
Le style très personnel de Tyler Crook (Harrow County) adoucit la violence du scénario. Il possède un trait simple et utilise une couleur directe aux accents parfaitement naturels. L'ensemble privilégie l'ambiance et l'émotion plutôt que l'esthétisme, conférant aux scènes gores l'impact nécessaire et aux personnages une bonne dose d'expressivité.
Le format one-shot a ses avantages et ses inconvénients : la satisfaction d'une aventure complète, mais le regret de ne pas approfondir un background prometteur. De l'action, un peu de réflexion, de la mélancolie et un beau graphisme, il ne manque qu'un peu de profondeur dans la psychologie des personnages pour faire de cet album un incontournable du genre. Malgré cela, le plaisir est au rendez-vous !
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