M
inée par ses dissensions internes, la Horde des Vivants est divisée et acculée. Elle va devoir livrer son dernier combat. Sa survie ne peut être que dans la victoire,. Encore faut-il que les Dieux en décident ainsi, quitte à les aider un peu…
Il y a cinq ans, Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes ouvraient les portes d'une Mésopotamie, jusqu’ici souvent ignorée par le neuvième Art. Aujourd’hui, comme annoncé, ce quatrième opus les referme.
Outre un scénario qui revisite avec à-propos les mythes anciens pour offrir un récit, où fiction historique et antic-fantasy se fondent en un seul et même univers, cette saga restera probablement dans les esprits pour son graphisme, à la hauteur de l’épopée racontée. Structuration des planches des plus classiques - rappelant l’école de la ligne claire pour les passages narratifs, pleines pages - voir doubles - travaillées en incrustation pour les scènes les plus grandioses, découpages en biseau afin de renforcer la dynamique des combats au corps à corps, gros plan sur les visages pour mieux en explorer la psyché, François Miville-Deschênes multiplie les figures de style pour donner vie à ce récit.
Parfois elliptique, ce dernier album n’est pas sans faire référence à certaines grandes productions hollywoodiennes par son esthétique et sa démesure. Une fois encore avec La mort d’un Roi, le lecteur est le spectateur privilégié de la tragédie sanglante qui se déroule sous ses yeux, grâce au réalisme et la précision d’un encrage qui souligne la souplesse des lignes et des courbes, tandis que la mise en aquarelle confère rondeur et texture aux formes, dans un résultat souvent des plus charnels.
Sylvain Runberg et François Miville-Deschênes auront eu la sagesse de ne pas faire l’album de trop. Ainsi se termine l’histoire de Thusia, fille d’Atlante devenue guerrière Sarmate… Désormais, la Horde des Vivants peut parcourir ses terres comme jadis, libre.
De prime abord, le dessin semble virtuose, ce qui rend la lecture alléchante…
Mais à la longue ce trait léché et sans surprise a fini par m’ennuyer. Brillant mais sans saveur, trop maniéré, il manque une dose de panache et d’inventivité. De plus, nombre de personnages sont stéréotypés. Que dire de cette armée de Sarmates à la poitrine sublime certes, mais arborant toutes des seins quasi identiques avoisinant le 95C?? C'est un véritable défilé de pin-up!
Même constat pour le scenario qui contribue à cet ennui latent. Tout est là pourtant : les regards torves, la testostérone, les créatures, les combats sanglants, la sorcellerie, le sexe, les affres du pouvoir, la quête de vengeance… Bref, une recette inratable que j’apprécie toujours. Mais il manque ici le petit supplément d'âme qui aurait dû créer une ossature à tous ces ingrédients. Aucune réflexion, aucun recul historique, aucune hauteur de vue ne vient nous dire en quoi cette aventure est digne d’intérêt.
Ce n’est, pendant 4 tomes, qu’une bonne grosse et banale bataille.
Soyons juste, c’est de la BD honnête et bien tournée. Je garderai mes « Reconquêtes », je les relirai sans doute à l’occasion mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est probable que je me (re)dise en soupirant "Tout ça pour ça ?".
Série pour tous les amoureux de beaux dessins, rien à dire c’est magnifique, par contre léger bémol au niveau du scenario, pas au niveau du dessin.
Malgré cela, à lire absolument, un régal pour les yeux.
sinon quelqu'un gère encore le logiciel ? réponds au tel ou aux mails ?? c'est un peu saoulant de ne plus pouvoir utiliser le service qu'on a payé et ce depuis plus de 3 mois maintenant
Je rejoint Kurdy1207 Dessins tout bonnement splendides ! Le graphisme de cet album... du grand art. a lire et a découvrir je recommande
Dessins tout bonnement splendides ! Le graphisme de cet album... du grand art.
Scythes, Atlantes, Hittites se livrent une guerre sans merci. Les animaux fantastiques, comme le griffon, jalonnent les quatre albums de cette excellente série.
Quel dommage que celle-ci se finisse. Une chose est certaine, je vais suivre de près les prochains albums dessinés par François Miville-Deschênes.