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urango se remet d’une blessure au bras chez son ami Larry Haynes, shérif de la petite bourgade tranquille de Hanckok. Seul le braquage d’un fourgon contenant un bon paquet de dollars a récemment troublé cette sérénité. Ni les coupables ni le butin n’ont été retrouvés. Un matin, un différend bruyant opposant Maxwell, tenancier du saloon et maison de passe de la ville, à Jessie, une nouvelle fille qui a été surprise en train de fouiller dans le bureau du patron, attire l’attention de Haynes. La jeune inconnue est une menace pour ces escrocs sans scrupules. Simultanément, Franck, à la tête d’une bande d’outlaws, sillonne la région, à la recherche d’un magot disparu.
Durango est la première série de Swolfs (parution en album en 1981), qu’il a menée seul jusqu’au tome 13. Puis, le dessin a été assuré, pour trois récits, par Thierry Girod. Avec Jessie arrive l’italien Iko aux pinceaux. Les auteurs respectent la tradition du western spaghetti, farcie de sales tronches, de trahisons, de bas instincts et de morts violentes. Cette dix-septième aventure bénéficie d’un scénario serré et fort bien écrit, faisant la part belle au suspens, aux rebondissements, mais aussi aux scènes épiques (le final dans le cimetière d’un village abandonné) et aux rapports de force intenses. Curieusement, mais sans nuire à la narration, Durango est plutôt en retrait. Les autres personnages font l’histoire ; le héros donnera l’extrême-exécution. Le graphisme, réaliste et détaillé, rend hommage aux grands espaces arides, aux décors fouillés et aux trognes pittoresques.
A l’évidence, le spectre de Sergio Leone plane au-dessus de ces albums et l'on marche sur les traces des maîtres Giraud, Hermann ou Boucq. Néanmoins, Jessie poursuit avec brio une saga qui a rarement déçu. Le genre est codifié, mais suffisamment riche pour qu’un auteur et un dessinateur de talent parviennent à lui conserver son crédit. Les amateurs de western y trouveront leur compte ; les autres … n’auront pas lu cette chronique.
Iko reprend le flambeau : OUF !!!
Ce n'est pas Swolfs, c'est différent mais c'est certainement pas moins bon !
Quel plaisir de retrouver un vrai Durango !
Les détails sont soignés, les décors travaillés, les visages, les regards ... tout ... un soulagement et un réel plaisir. Même si Iko est encore plus impressionnant sur Ténébres (4 tomes à ce jour).
Comme mes prédécesseurs l'ont fait si bien remarqué, le clin d'oeil au méchant d'il était une fois dans l'est : Franck est bien sympa... Depuis les débuts l'on sent que Swolfs a été profondément marqué par ce film mythique.
Pour le scénario, une bonne histoire digne des one shot de Durango renforcé sans aucun doute par l'énorme potentiel d'Iko
(on y revient encore;).
Soigné et aider pour un vieil ami Shérif, aussi droit dans sa ligne de conduite que notre pacificateur, Durango poursuit inlassablement son entrainement, jusqu'à ce qu'une banale histoire de saloon vienne perturbée ce calme relatif.
Un poil en retrait, Durango subit quelques événements de l'histoire, Jessie la fausse putain, Franck le chef d'un groupe de desperados, le Shérif Larry et les Maxwell tenanciers peu scrupuleux mènent l'intrigue sans que cela ne dérange vraiment.
C'est plutôt bien fait étant donné que Durango se repose, recherche un peu de calme pour se remettre.
Il n'interviendra que lorsqu'il sera directement concerné.
Contrairement à d'autres avis, j'ai l'impression de retrouver le durango des premières histoires. Dans l'esprit.
Reste à attendre le 18.
Pour Kergan666 qui doit être aussi fan que moi d'Y.Swolfs ;)
Ce n'est pas tant la couleur qui m'a un poil dérangé, mais plutôt les traits trop noirs, trop épais (je ne suis pas spécialiste en technique de dessin) qui pour moi assombrissent trop certains passages.
Je trouve le scénario plutôt linéaire et un peu mou. Le clin d'oeil à Il était une fois dans l'ouest est le petit plus sympa
Je trouve que le père Durango s’empâte de plus en plus d’album en album. Plus rien à voir avec le « Clint Eastwood » des premiers tomes. D’un autre côté, tout le monde perd en fraicheur et en souplesse avec l’âge.
J’aime beaucoup le clin d’œil à « Henri Fonda » dans le rôle de Franck en tant que chef de bande. Les différents personnages ont de vraies personnalités et l’ensemble proposé est de qualité.
Néanmoins, je trouve le dessin d’Iko un peu chargé comparativement à celui de Thierry Girod et encore plus, à l’époque du bonheur, quand les dessins étaient d’Yves Swolfs.
Pourtant, malgré ces petits inconvénients, c’est toujours un vrai plaisir de retrouver Durango. Combien d’années avant le prochain album ?????
Excellent album, avec un Durango au mieux de sa forme. Dommage que Swolfs n'ait pas la même "pèche", car 1 album tous les 4 ans, quelle misère!
je suis un fervent fan de Y Swolf et particulièrement de Durango.
le scénario et les dessins sont très bons.
un seul reproche, la couleur beaucoup trop flashy à mon gout.
très différente des autres albums.
la colorisation sur ordinateur se fait trop sentir.
ou est ce l'impression?
à part ce détail, vivement le prochain.
Très bon western.
Episode hommage au personnage d'Henry Fonda dans "Il était une fois dans l'Ouest" : Franck.