S
ous la direction de Sacha et de Typhon, les pirates et la population de la ville neutre d’Alexandrie se sont unis pour résister aux assauts des militaires andémiens, menés par Firenza. Le général est déterminé à s’emparer de l’Académie et des brevets scientifiques qu’elle détient. Pour Coline, la lutte est double : physique avec la participation à des opérations périlleuses, psychique à travers un questionnement de plus en plus violent sur sa nature et sa place dans le monde. Déstabilisée, elle pourrait bien finir par mettre son existence en danger.
Dans ce troisième épisode, Andoryss ralentit un peu le rythme du récit mais continue à densifier son univers et ses personnages, en particulier Coline. La jeune héroïne, fruit d’expériences, quitte son costume de tête brûlée au caractère bien trempée et prend du volume à travers un cheminement, somme toute très adolescent, sur elle-même, sa relation aux autres et son éveil à des émotions troublantes. Cette (petite) pause dans la dimension épique permet à l’auteur de mettre en place les éléments dramatiques pour son final, au sein d’un contexte toujours aussi complexe, cohérent et attachant.
La technique infographique de Xavier Colette et son dessin sans contour de forme sont une nouvelle fois extrêmement attrayants. L’expressivité de ses protagonistes demeure d’actualité, ainsi que le dynamisme de ses scènes d’action. Son travail sur la lumière et les ambiances de couleur crée des atmosphères prégnantes et un véritable plaisir visuel.
Avant le tome conclusif, cette série tout public demeure toujours aussi intéressante et divertissante.
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