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Lady Killer 1. À couteaux tirés

30/06/2016 7079 visiteurs 6.5/10 (2 notes)

J oséphine Schuller est une mère attentionnée, une épouse aimante et une femme d’intérieur avertie. Seule petite ombre au tableau, à ses heures perdues, elle est exécutrice de basses œuvres…

Vous pourriez penser que Josie a recours à cette activité afin d'arrondir ses fins de mois et subvenir à l’éducation de ses deux adorables filles. Il n’en est rien. Tandis que ses voisines s’adonnent de manière compulsive au shopping ou aux réunions Avon, elle préfère – pour des raisons mystérieuses - le meurtre à l’arme blanche !

Bénéficiant d’un graphisme très kitch, connoté 50’s, Lady Killer, a la saveur de la dérision et de l’outrance pleinement assumée. Alors que vous pourriez vous attendre de la part d'une tueuse à une certaine retenue, voire une intellectualisation de l’acte, il n'en est rien et Joëlle Jones et Jamie S. Rich s’en donnent à cœur joie dans le sanguinolent et jouent sur le décalage visuel et sociale de leur héroïne. Sous ses faux airs de Jacky Kennedy, Josie n’hésite pas à trancher dans le vif et à occire, salement, à grandes giclées d’hémoglobine ; l’important est le résultat plus que la beauté du geste. Féminine jusqu’au bout des ongles, Madame Schuller tue comme un homme !

Une fois l’album refermé, vous regarderez votre conjointe différemment, tout en vous jurant de mettre sous clefs l’ensemble de couteaux à découper en acier inoxydable offert par votre belle-mère. On ne sait jamais !

Par S. Salin
Moyenne des chroniqueurs
6.5

Informations sur l'album

Lady Killer
1. À couteaux tirés

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L'avis des visiteurs

    thieuthieu79 Le 25/03/2018 à 11:20:57

    Une bonne découverte, dont la trame principale qui nous fait vivre le quotidien d'une femme à la double vie, reste simple et sans réelle surprise.
    Néanmoins, l'histoire reste prenante et attractive.
    Le dessin très 50's et les couleurs flashis retranscrivent parfaitement cette époque et rendent l'ensemble efficace et divertissant.

    meuillot Le 20/03/2017 à 15:19:46

    Le premier chapitre de Lady Killer est remarquable dans sa présentation. On y découvre Josie Schuller grimée en commerciale vendant des produits cosmétiques. En frappant à la porte d’une certaine madame Roman(ov), on comprend que ses intentions sont clairement plus sanguinaires que de parfaire la beauté de sa future victime. Josie est une tueuse à gages et vient honorer son contrat. Cette première confrontation dévoile une femme méthodique, appliquée, et qui s’adapte au moindre écartement du scénario prévu. En somme, une professionnelle aguerrie.

    La cuisine sombre et mortuaire laisse soudainement place à une pièce similaire mais aux tons plus colorés, gais, et où une ambiance familiale règne. Le couteau de cuisine qui servait d’arme de crime sur la page précédente, redevient un ustensile prêt à couper la viande. Une excellente transition pour découvrir l’autre univers de Josie. Celui d’une épouse attendant son mari pour servir le dîner. Celui d’une mère sommant ses deux petites filles de ranger leurs affaires. Un cadre idéal tout juste terni par la présence de belle-maman, suspicieuse face à certains comportements jugés incohérents avec le statut marital.

    Ces cinq premiers chapitres rassemblés par le label comics des Éditions Glénat pour concocter À Couteaux Tirés, sont d’une épatante intensité. Sur plusieurs aspects, ce volume de Lady Killer donne les prémices d’une série attrayante. D’abord par cette histoire imaginée par Jamie S. Rich et Joëlle Jones. La première de couverture est suffisamment éloquente pour comprendre que les auteurs nous emmènent dans une intrigue sans morale. Le récit de cette tueuse à gages trouve son originalité dans la maîtrise de ses actes quels qu’ils soient. Une héroïne qui interpelle tant planent encore moult interrogations autour d’elle. Sans utiliser de cartouche, les scénaristes misent également sur des dialogues vifs qui n’offrent aucun temps mort.

    Et puis, il y a cette partie graphique qui mérite toute son attention. Pour illustrer cette Amérique des sixties, le trait de Joëlle Jones favorise brillamment l’immersion dans cette époque. Associée à la couleur très flashy rendue par Laura Allred, la dessinatrice crée deux univers bien distincts selon la configuration dans laquelle se trouve le personnage principal. Ainsi l’environnement où Josie se définit comme une mère modèle, est lumineux, éclatant et bon enfant. Celui s’efface lorsqu’elle se transforme en tueuse à l’arme blanche, et laisse place à des planches sombres et agressives. En substituant, telle une marque de fabrique, le rouge avec le noir pour évoquer le sang, J. Jones accroche notre œil et rend les éclaboussures dues aux gestes tranchants, beaucoup moins anodines qu’avec la couleur originelle. De surcroît, elle utilise abondamment dans ses cases ces effets de « brush » qui accentuent la noirceur de l’intrigue.

    Au final, on pardonnera certaines incohérences ou raccourcis qui pourraient frustrer le lecteur. Le prochain Lady Killer devra apporter son lot de réponses pour dédouaner les auteurs d’éventuelles facilités prises dans ce premier opus. Il faudra pour cela, en savoir un peu plus sur le passé de Josie et que les liens se fassent naturellement avec les quelques informations distillées ici et là. Cette première partie ne se terminant pas sur un classique cliffhanger, la suite devrait se concentrer sur quelques flashback précieux. C’est, en tout cas, ce que l’on imagine.

    BIBI37 Le 31/07/2016 à 01:06:01

    Impression mitigée à la fin de la lecture.
    L'histoire n'est pas nouvelle (voire Jennifer Blood) mais ici l'héroine apparait plus crédible. On a quand même du mal à s'accrocher au scénario.
    Les dessins sont un peu le point faible de la BD. Ils gagneraient à être plus sombres.
    A voir avec le tome II.
    6/10.

    biggyjay Le 09/07/2016 à 15:50:53

    Une lecture de qualité, assez surprenante. Même si des erreurs de traduction (ou des choix d'interpretation ?!) subsistent dans cette BD, elle n'en est pas moins intéressante pour autant.
    Le scénario est convaincant et je me suis passionné à suivre le devenir de Josie, mère au foyer le jour et tueuse à gage la nuit. L'histoire est plutôt bien menée de bout en bout et rappelle Desperate Housewive mixé avec Léon...
    Les graphismes sont parfaitement adaptés au contexte et à l'époque. Ça donne dans le "So 50's" un peu glauque avec les couleurs. Malgré tout, Joëlle Jones & Laura Allred maîtrisent parfaitement leurs sujets.
    Bref, si tout semble bien orchestré dans cet album, il manque selon moi, un petit quelque chose qui le ferait passer de Bon à Très bon. Un petit peu plus de Desperate Housewive, je pense ainsi que des couleurs plus travaillées.
    Au final, lisez-le, vous ne perdrez pas votre temps.

    eva19 Le 27/06/2016 à 21:09:38

    Une bonne série, par contre la traduction à du être faite par un ordinateur , dans l'avant propos, ils ont traduis tueur en série, a la place de tueur à gage Dans l'album, pederaste a la place de pédophile etc..