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rmand Lebon est un photographe. En cette fin du XIXe siècle, il a quitté sa France natale pour immortaliser une culture en voie d’extinction, celle des indiens. Accompagné de Lewis Kayne, un homme ayant sympathisé avec les Sioux, il découvrira la tragique réalité d’un peuple à l’agonie et voué à l’extermination. Il se retrouvera seul face à son destin et mettra tout en œuvre pour venger celui qui était devenu un ami.
Loin du manichéisme et de la violence de Durango, Swolfs s’est lancé, avec la série Black Hills, dans un western plus authentique. Basé sur des faits réels, il expose les derniers soubresauts d’un peuple que l’on extermine lentement, à travers le regard et le destin d’un photographe français. Le propos est grave, et de manipulations en assassinats sauvages, on assiste à la fin de ce génocide de la population indienne. C’est le combat inégal d’une ethnie face à une industrialisation galopante et au besoin d’espaces d’une société en pleine expansion. Pour ce quatrième volume qui achève le récit, Marc-Rénier est seul aux commandes. Il s’en tire plutôt bien, la qualité est au rendez-vous, dans la continuité des tomes précédents. One-Eye se distingue par son intrigue principalement centrée sur Lebon et son désir de vengeance. Le voile se lève enfin sur les dernières questions restées en suspens.
Le dessin est toujours aussi agréable. Il est réaliste, un peu trop travaillé, notamment dans les ombres où il gagnerait à être moins hachuré et à s’appuyer davantage sur la mise en couleurs pour jouer sur les lumières. Même si son trait se passe très bien de cette dernière, elle rehausse l’ensemble et les tons, judicieusement choisis, restituent parfaitement cette atmosphère si dure si dure propre à l’environnement et au contexte historique.
One-Eye clôt ce premier cycle et classe Black Hills parmi les bons westerns avec un récit ancré dans son époque.
De mon humble avis, certainement la meilleure série Western depuis très longtemps.
Une trame linéaire, des dessins superbes et précis, un scénario classique mais bien foutu qui arrive à un final prévisible mais de toute beauté.
De plus, cette série a le mérite d'être basée sur des faits réels, ce qui la rend encore plus interessante et émotionellement relevée.
Du grand Swolfs/Renier !
Si Lewis Kayne symbolisait la partie western dans les 3 premiers tomes et Armand Lebon, alias le Frenchie, le narrateur pacifiste du génocide des indiens, dans ce quatrième tome, en l’absence de Lewis Kayne, c’est le Frenchie qui va aiguiser sa partie western en s’entraînant au tir et en mettant tout en œuvre pour venger son ami.
Et il n’y pas que du côté de l’histoire qu’un des principaux personnages disparaît, car à la réalisation, c’est Marc-Rénier qui a repris seul les commandes de cette série ... et si du côté de l’histoire le Frenchie reprend le rôle du tueur avec une certaine maladresse (plus précis au lancé du bâton qu’au tir) tout en gardant son côte pacifiste, du côté réalisation Marc-Renier a su reprendre le scénario sans aucune perte de qualité. Je trouvais même les dialogues meilleurs que dans les tomes précédents.
Quant à mon reproche concernant les Pawpaw abondant et de couleur rouge vif dans les scènes de tir des tomes précédents, je les trouvais moins abondants et ils n’étaient plus tous d’un rouge aussi vif. Conclusion : toujours aussi bon, si pas meilleur !