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ans un futur indéterminé, les femmes vivent dans l’ombre des hommes. Celles qui auraient quelques velléités d'indépendance sont impitoyablement envoyées à « Bitch Planet», un établissement auxiliaire de conformité gravitant autour de la terre…
Scénarisé par Kelly Sue DeConnick et dessiné par Valentine De Landro, Bitch Planet, publié aux USA depuis décembre 2014 chez Image Comics, fait aujourd’hui l’objet d’une intégrale chez Glénat Comics : Extraordinnary machine compile les 5 premiers fascicules.
Cette série est présentée comme un pamphlet social sur la misogynie et l’oppression des minorités. Soit ! Mais encore ? La lecture de ce premier volet laisse dubitatif. La situation où se trouve la gent féminine apparaît comme un postulat puisque rien n’est expliqué, ce qui est passablement frustrant. La mise en place des protagonistes dure et ne se finalise que sur la fin de l’album, tout comme la perspective d’une confrontation sportive hautement médiatisée et… symbolique. Quant aux considérations qui sont censées constituer les fondements du scénario, elles sont taillées à la serpe et relèvent plus du parti-pris que de la démonstration.
Alors, à l’image de son graphisme qui fleure bon l’iconographie pigmentée des années 70’s, il reste à prendre Bitch Planet pour ce qu’il est : un exercice de style qui se garde de faire dans la demi-mesure.
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