S
urgit du néant, elle arpente les rues, nue. Qui est-elle ? Personne ne le sait, mais son identité n’est pas la raison de l’intérêt qu’elle suscite…
Si, la présence du scénariste de Lazarus sur la couverture rassure, c’est toutefois le design de cette dernière qui attire indéniablement l’attention. Bien que Greg Rucka signe le scénario, ce dernier n’en devient pas transcendant pour autant, comme quoi, même les plus grands peuvent avoir leur moment de faiblesse. Impossible donc de s’extasier sur la psychologie des protagonistes, la profondeur des références ou la complexité des situations. En fait, l’album s’avère maîtrisé plus par l’expérience que par l’inspiration, au rat près !
L’intérêt de cette compilation de cinq opuscules parus entre mars et octobre 2014 chez Dark Horse Comics, vient du graphisme de Toni Fezjula.
Au-delà d’un travail sur les perspectives qui apporte le dynamisme attendu de ce genre de production, le parti graphique se singularise dans sa manière de traiter les ombres. Selon les supports - décors ou personnages – elles rendent l’aspect du vitrail ou de tatouages tribaux. Parallèlement, le jeune dessinateur d’origine serbe accompagne le tout d’une gestion des textures qui renforce – au travers d’une mise en couleurs pour le moins particulière dans ses choix – la densité de chaque case. Il est juste à regretter un manque d’éclat des teintes qui en aurait augmenté l’impact.
Visuellement atypique, Veil possède une personnalité qui en fait tout l’attrait.
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