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ick Thorne n’a qu’une parole. Il va honorer celle faite à un ex-compagnon de cellule mort en prison et ce quel qu’en soit le prix. Celui-ci pourrait bien être plus élevé que prévu, le boss de la mafia locale souhaitant connaître la teneur du message à délivrer à la sœur du défunt, mystérieusement absente.
Connaître tous les clichés d’un genre et les aligner comme pour une revue d’effectif ne suffit pas à faire une bonne histoire, Damned en est la démonstration. Steven Grant propose un récit ultra classique et se satisfait d’imprimer un rythme soutenu ou de maintenir le taux de testostérone au plus haut. C’est bien peu, tant les personnages sont caricaturaux, le contexte aussi léger que du papier à cigarette, l’intrigue linéaire et ses enchaînements convenus. Il ne faut pas compter sur le dessin de Mike Zeck pour sauver le tout tant il est dénué de charme. La définition des personnages est approximative, l’expressivité oscille entre absente et forcée, tandis que la mise en scène se révèle sans inventivité.
Bastons, petites pépées et roulage de mécanique ne suffisent pas à faire un bon polar.
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