L
a tension continue de monter à Tel-Aviv. La situation est critique, car la construction de la centrale nucléaire achetée à la France par l'Irak avance rapidement. Si les Français qui lui ont vendu cette technologie sensible ne se doutent de rien, les Israéliens en sont certains : Saddam Hussein veut se doter de la bombe atomique ! Le Mossad et l'armée de l'air ont les coudées franches : le chantier ne doit pas arriver à terme, par tous les moyens.
Un peu de Top Gun ou de Buck Danny, pas mal de John Le Carré et même un peu de romance : Jean-Claude Bartoll clôt Mission Osirak sur la corde raide, mais, malheureusement, sans convaincre. En effet, en dépit de la richesse géo-politique du sujet, il a préféré jouer la carte de la facilité « façon » Hollywood. Si le côté suspens est bien amené grâce à la succession de coups de théâtre entre Paris et Téhéran, les personnages sont dépourvus d'originalité ou de profondeur psychologique. Cela se ressent par de nombreuses scènes un peu vaines et parfois incongrues. Le scénariste est peut-être resté trop fidèle aux faits et en a oublié son rôle de conteur. Dommage, car la progression dramatique et son apothéose cataclysmique sont au point.
Graphiquement, Luc Brahy marque aussi le pas. Par rapport au premier album, les protagonistes comme les détails techniques manquent de précision. Résultat, l'atmosphère est moins tendue et le stress moins tangible. Seule la mise en page, bien en place, sauve la mise.
Récit contemporain mené en mode thriller, Le raid impossible loupe finalement sa cible et déçoit, particulièrement face aux attentes engendrées par le volume précédent. La mission Osirak est accomplie, mais sans brio.
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