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ans les jours de la semaine, prenons, voyons voir, celui du milieu. Des personnages, il en faut : sélectionnons ceux de cet immeuble, ils ont l'air bien aimables. C'est un bon début. Attendons un instant que l'aube pointe le bout de son nez et que les cafés soient passés. OK, c'est fait ; que la journée commence…
Exercice de style, récit farfelu dans la lignée des films de Jacques Tati, fable sociale sur la vie urbaine, il y a un peu de tout dans Mercredi. Juan Berrio s'amuse et déroule une histoire aux multiples rebondissements, débordante d'esprit et de tendresse. La mécanique du scénario, d'abord très simple (l'action A provoque la B qui engendre la C etc.), devient emberlificotée à souhait quand les premiers protagonistes réapparaissent quelques pages plus tard. Les boucles narratives se dédoublent et se triplent dans une farandole que seul le crépuscule saura dompter.
Le rythme faussement haletant - tout semble aller à cent à l'heure, alors que tout le monde marche - rend la lecture plus que prenante. Un peu comme Georges Perec et, dans une certaine mesure, comme Pascal Rabaté dans Fenêtres sur rue, Berrio détaille précisément son petit univers d'une façon espiègle et délicieuse. Pas d'explosion, ni d'extra-terrestre en quête de destruction, aucun héros à la mâchoire carrée accompagné de pin-up aux attributs siliconés. Non, juste des gens normaux pris dans leurs occupations quotidiennes que l'auteur sublime en une série de péripéties merveilleuses.
Album décalé et profondément sympathique, Mercredi étonne et séduit. Pour celui qui sait regarder, l'aventure est toujours au coin de la rue !
Un récit chorale assez particulier sur le mode de suivre un personnage pendant une case ou deux puis un autre et ainsi de suite au gré du vent. C'est vrai que cela s'entrecroise à un moment donné autour d'une intrigue de vol ou de recherche de chat.
Mais bon, c'est épuisant à suivre. La lecture n'a pas été très agréable car on a a vite marre. Par ailleurs, c'est de la vraie ligne claire assez expressive. Bref, gavant.