I
l est la main de Dieu sur Terre. S’il a décidé qu’il en soit ainsi, son heure sera la dernière pour ses victimes !
Mathieu Gabella revient avec un récit baigné de fantastique. Cette fois, il est question d’un bourreau qui cultive sa singularité comme un sacerdoce.
Une fois refermé l’album, un parallélisme s’impose avec le Roy des Ribauds (Akileos), pour la forme, et certains comics pour le fond. Sur la forme, le Paris de cet exécuteur des basses œuvres semble devoir être, dès l’introduction, plus qu’un décor. Mais, contrairement à la dernière production des auteurs de Block 109, la ville redevient rapidement une simple une toile de fond. Le parallèle s’arrête donc là, sur un constant frustrant d’inachevé. L’analyse va peut-être un peu plus loin sur le second point. Le bourreau apparaît comme un super héros, à l’instar de ceux de DC Comics et consorts. Invincible (ou presque), il possède toutefois sa faille (qui n’est pas à base de kryptonite) et tient son identité secrète derrière un costume de circonstance. Plus près de Batman que de Superman, il partage avec ses homologues américains l’impérieuse nécessité d’avoir une mission à la hauteur de sa dimension démiurgique et de combattre un alter-ego maléfique. Toutefois, le scénariste de La Licorne tient à marquer sa différence ; aussi, fait-il évoluer ses protagonistes dans un Paris moyenâgeux et non au milieu d’une mégapole moderne. De plus, en installant l’intrigue, il mûrit longuement la psychologie tourmentée de son personnage, dépassant ainsi le manichéisme ambiant d’outre-Atlantique et parachève l’ensemble en le dotant finalement d’un libre-arbitre.
D’une lecture pleine de promesses, cet opus introductif appelle cependant une petite restriction, s’il est utile d’en formuler une. Les dialogues (et surtout la voix off) sont par trop présents et le parti-pris graphique de Julien Carette, ne parvient pas, malgré toutes ses qualités, à évacuer la densité d’un découpage parfois étouffant.
Avec un scénariste, un dessinateur, une story-boarder (Virginie Augustin), un spécialiste des décors (Jérôme Benoit), une coordination artistique (Nautilus Studio), un cover-artist (Jean Bastide) et bien évidement un coloriste (Jean-Baptiste Hostache), Le Bourreau fait figure de véritable superproduction. Reste au prochain volet de ce triptyque à justifier une telle débauche d’efforts…
Premier tome prenant. L'histoire est intrigante, avec une belle ambiance et un monde fantastique bien introduit. Les dessin est très beau, il offre une belle ambiance et le design des personnages est très réussi. L'intrigue se déroule lisiblement. Le tout donne envie de lire la suite
(malheureusement, les tomes suivants sont décevants : la faute au déroulé de l'histoire et au storyboard de plus en plus confus)
Le bourreau me semble à la lecture une honnête série. Il est vrai qu’on se croirait dans le Bossu de Notre-Dame. Il ne manquerait plus que Quasimodo et la belle Esmeralda qui apparaissent au détour d’une case. Pour autant, il faut accepter que le décor et l’époque soit la même mais pour une tout autre histoire un peu plus mystérieuse.
Il est en effet question d’un don qu’on acquiert si on fait vœu de solitude. On se transforme non pas en super-héros mais en super-bourreau indestructible pour mener une justice impitoyable contre les criminels au service de notables ayant adopté la tolérance zéro même envers les enfants. Voilà pour le concept. Je crois que cela peut trouver son public, les fans de justice expéditive.
J’ai bien aimé le dessin avec ses plans des ruelles de Paris ou les vues sur la cathédrale. Ce n’est pas nouveau mais cela fait toujours du bien. Je suis plutôt fan de ce genre de graphisme qui soigne les décors.
Ce premier tome est loin d’être parfait mais il possède d’indéniables qualités qui nous donne envie de continuer pour suivre le combat du bourreau contre le bouffon qui est lui aussi capable de magie et qui sauve une petite victime de sa justice divine et implacable.
Album surprenant de par son intrigue, ses personnages avec en fond de toile un Paris médiéval qui ne gâche rien et soutient l'ensemble. En démarrant la lecture de cette bd, je n'attendais rien de particulier et le résultat fut très positif. A suivre...
Oui les commentaires sont un peu sévères.
J'ai passé un bon moment en lisant cet album.
Ok l'histoire par moment est un peu confuse, mais je trouve qu'on se laisse bien embarqué.
Le dessin lui est vraiment bon...Je n'ai pas encore lu la suite mais ça ne saurait tarder !
Je suis d accord avec jekkyl. Ce n'est pas un chef d'œuvre mais la lecture de cette bande dessinée me laisse un bon souvenir aussi bien pour le dessin que pour l'histoire qui, même si elle frise parfois le grand n'importe quoi, demeure compréhensible et plaisante à suivre.
Je trouve les commentaires majoritairement sévères.
C'est certes parfois décousu dans la narration mais l'univers est intelligemment mis au service d'une histoire qui donne clairement envie d'en voir plus.
Les personnages sont complexes, le dessins est nickel. Il y a quelques vues de Paris superbes, d'un très bon niveau.
A voir !
Les commentaires sont beaucoup trop sévères, j'ai passé un moment très agréable avec cette bande dessinée dans laquelle j'ai adoré ce petit côté "conspiration". Il n'y a aucune confusion, l'histoire est simple et efficace. Les dessins sont beaux, il y a bien plus laid avec de bien meilleurs commentaires sur les dessins. Mais comme on marche sur la tête... Non, cette BD est très sympathique et très agréable à lire et 54 pages ce n'est pas radin. Je dirai même, vivement une suite retentissante...
Ma note ne signifie pas qu'elle est indispensable mais qu'elle m'a beaucoup plu. Bravo aux auteurs pour cette production.
Un sujet intéressant mais, hélas, pas bien traité.
L'histoire est confuse dans chacuns de ses détails depuis les premières pages jusqu'à la fin du livre, c'est dommage. Le présent et les flashbacks s'entremêlent dans la confusion. Certains personnages sont caricaturaux.
Côté graphique, le dessin convient bien au ton de l'histoire et à l'époque mais les personnages manquent de consistance.
Au final, malgré le potentiel de cette série, le travail reste perfectible.
Un album raté.
L'histoire est confuse, les pièges scénaristiques tombent à l'eau et je ne sais qui, du scénariste ou du dessinateur, est en cause.
Effectivement, les scènes se déroulant dans le passé ne sont pas clairement annoncées, alors on ne comprend pas tout.
Rien n'est fluide, les les personnages ne sont pas sympathiques, ils s'expriment comme de nos jours, alors que l'action se déroule au Moyen Age, et il ne semble pas qu'il y ait un gros travail de recherche documentaire pour essayer de rendre crédible ce qui s'y passe.
Un album franchement sans intérêt, même pas rehaussé par un dessin plus proche du crayonné que du dessin fini.
Un scénario un peu confus, probablement dû à des flashbacks pas toujours judicieux ou difficiles à repérer. Pour le reste c’est pas mal du tout, les personnages sont énigmatiques et les dessins rendent à merveille ce Paris obscure et inquiétant. La suite devrait éclairer les zones d’ombres et le suspens à l’issu de ce 1er tome reste entier. A lire !
Ce bourreau, malgré des graphismes sublimes, n'est pas parvenu à me faire frissonner. Peut-être les flashbacks coupent-ils trop brusquement le récit ? Peut-être cette fin d'album un peu "too much" ?
Pas pleinement convaincu, donc, mais un bon moment de lecture tout de même.
La bourgeoisie parisienne s’est offert son protecteur : Le Bourreau. Celui-ci est intransigeant, homme, femme ou enfant, tout meurtrier, voleur et bandit sera invariablement éliminé. Le Bourreau se doit d’être impitoyable et de ce fait n’a pas le droit à la pitié, à la compassion et encore moins à l’amour. Mais qui peut vivre une vie entière sans ces sentiments ?
Nous voici plongés dans une histoire de super héros (et oui le bourreau devra affronter son bouffon) transposé au moyen-âge. Les super héros ne sont pas vraiment ma tasse de thé, mais ici l’histoire m’a bien séduite. Malgré les flash-back, l’histoire est compréhensible et le scénario n’est pas confus ce que je reproche souvent aux comics des super héros made in US.
Laissez-vous tenter, vous passerez un bon moment… selon moi.