L
a puissante cité d’Anderion est menacée de destruction. Les moines chargés de réciter l’adjuration qui maintient les dragons rouges en sommeil ont été assassinés, et le grimoire la contenant détruit. Seul son auteur peut sauver la ville. Problème : c’est un ancien Maître, emprisonné, que l’Ordre des Inquisiteurs n’acceptera jamais de le libérer. Noriav, un mage devenu prêtre, va demander à Aronn de braver sa hiérarchie pour préserver la population et retrouver les meurtriers.
Le récit imaginé par Sylvain Cordurié est aussi passionnant qu'intense. L’intrigue est solide et de son déroulement impeccable. De l’introduction au dénouement, tout s’enchaîne sans temps mort, faisant monter la tension jusqu’à l’explosion finale. Et quel final ! La tonalité de l’aventure se révèle plus sombre que dans les quatre tomes précédents. La forte présence de la machination, dont le lecteur suit l'élaboration de tomes en tomes, est évidemment un facteur de cette atmosphère crépusculaire. Pas de fausse joie, le mystère reste entier, mais le complot prend ici plus de consistance.
Autre point fort, la caractérisation des personnages, illustrée par trois exemples particuliers. Eliezer, le maître déchu accusé de haute trahison, se montre étrangement loyal compte tenu de ce qui lui est reproché. Le couple inquisiteur/elfe, composition la plus solide depuis le début de la série, se voit désormais attribué une place de choix. Enfin, Aronn, jeune prodige très puissant, charismatique et complexe, ne sait plus à qui vouer sa fidélité : à l’ordre ou à son ancien mentor, qui lui demande de risquer sa carrière (et peut-être plus) ?
L’histoire est superbement portée par le dessin de Jean-Charles Poupard. Le trait soigné et élégant, la grande variété de cadrages et le découpage dynamique changent la lecture en plaisir visuel. L’attention portée aux décors donne vie à ce monde imaginaire. Certaines grandes cases, pleines et doubles pages, sont magnifiques. Les protagonistes, eux, sont bien campés et expressifs, y compris dans les moments d’action, lisibles et convaincants.
Dense, joliment et efficacement mis en images, ce cinquième chapitre est une réussite.
Par moment, le dessin est vraiment top dans ce cinquième volume de la série. Concernant le scénario, j’aurais donné plus d’importance au maître inquisiteur qui avait été condamné par l’ordre et que viennent délivrer Aronn et son partenaire Elfe Eldurin. Ce Maître inquisiteur aux cheveux blancs et longs me rappelle un peu Sean Connery dans Rock aussi je l’aurais fait un peu grand frère et casse-cou. Mais bon, nous nous contentons d’un personnage au second rôle qui doit absolument dire une prière qu’il est le seul à connaître suite à la destruction d’un grimoire. Cette prière doit empêcher l’attaque des dragons rouges. Hélas dans cette histoire tout ira de travers… Encore du tout bon !
Comme déjà écrit pour le tome 1, cette série me plaît énormément. Les premiers volumes (1 à 5) peuvent se lire séparément. C'est ce que mon fils et moi avons fait. Aucun problème pour la compréhension. C'est très réussi, les dessins et les couleurs sont très beaux. Chaque histoire est riche et originale. Entre néo-inquisition et pouvoirs magiques, un mariage d'opposition maîtrisé avec brio par les auteurs. Intrigues, meurtres et enquêtes sont le cœur des premiers volumes. Nombre de pages très satisfaisant. Je recommande. Bravo.
Excellentissime !!!
De la bonne grosse baston !!!
Le couple inquisiteur - elfe de cet album est très intéressant (et puissant !).
Bonne aventure face à une équipe d'assassins dirigée par un mage.
Rien à redire.