L
es relations entre astronautes et aliens restent ambiguës. Si ces derniers ont sauvé la vie de la petite Astra et permis aux humains de recevoir des images de la Terre, ils leur refusent toute forme de communication. Pourtant, le temps est compté car la planète bleue est doublement menacée : par le conflit mondial qui a été provoqué par les agissements de l’ancien président américain, mais aussi par un astéroïde d’une taille suffisante pour raser une grande partie du globe vers lequel il se dirige tout droit.
Pas d’affaiblissement en vue dans ce troisième volet de Letter 44. Le dessin d’Alberto Jiménez Alburquerque est toujours aussi peu attrayant, mais cet aspect s’efface devant les principaux atouts que sont la solidité de l’intrigue et la qualité de la narration. Charles Soule maîtrise parfaitement son sujet et entretient constamment l’intérêt du lecteur. À l’alternance entre la guerre et la situation des membres de l’expédition spatiale, le scénariste ajoute la révélation d’éléments du passé de l’ex-dirigeant des États-Unis, depuis sa découverte de la menace extra-terrestre jusqu’à son départ de la Maison Blanche. Les événements se précipitent et la tension ne cesse de s’accroître. L’auteur accentue habilement ce sentiment en accélérant le tempo, jouant avec les repères de temps et les lieux. Les personnages sont bien campés et l'importance prise par le prédécesseur du Président Blades particulièrement intéressante.
Les informations livrées dans les dernières pages et le cliffhanger portent une ultime estocade, faisant naître un râle de frustration intense qui ne s’arrêtera qu’avec la suite en mains.
L'histoire avance bien et le récit regorge de très bonnes idées de scénario, qui sont parfois terrifiantes tant elles sont originales et originales et malsaines. Côté direction artistique rien de bien nouveau par contre.
Letter 44 s'impose définitivement comme une série indépendante de qualité qui risque de beaucoup plaire aux amateurs de SF
A lire absolument