C
inq ados au seuil de leur vie d'adulte profitent d'un dernier week-end entre potes pour célébrer leur amitié. Pour marquer le coup, ils décident d'enterrer une « time capsule » remplie de souvenirs à redécouvrir dans quelques décennies. Au premier coup de pioche, ils tombent sur l'entrée d'un bunker oublié. Celui-ci est rempli de documents divers dont des lettres qui leur sont personnellement adressées ! Croyant d'abord à une farce très élaborée, ils déchantent rapidement en constatant que ces missives semblant venir du futur sont signées de leurs propres mains… Plus incroyable encore, ces messages leurs apprennent qu'ils seront, à un moment donné de leur vie, les parties prenantes de la fin de l'Humanité ! Que faire ? Accepter ces destins tragiques ou tout faire pour éviter la catastrophe annoncée ?
Reprenant la structure classique de L'Iliade (ou, plus près de nous, de Lost ou Heroes), Joshua Hale Fialkov a imaginé un groupe d'individus lambda se retrouvant au milieu d'une intrigue globale et temporelle. Comment vont-ils réagir ? Ont-ils seulement le choix de leurs actions ? Finement construit, le scénario saute allègrement d'une période à l'autre, croise les points de vue et, implacablement, tisse une toile dans laquelle les personnages se retrouvent prisonniers. La caractérisation des acteurs a été particulièrement soignée. Chaque protagoniste est doté de sa petite histoire personnelle, évidemment remplie de traumas qu'il faudra apprendre à dépasser pour affirmer son existence. L'affaire est adroitement menée, même si la majorité des dilemmes auxquels font face les héros se révèlent en fin de compte très terre-à-terre et guère originaux. Heureusement, le talent de raconteur de Fialkov prend le relais : le suspens est de tous les instants et les révélations tombent régulièrement pour relancer la machine. Ajoutez un timing et un rythme ultra-soutenu grâce à l'excellente gestion des changements d'époque et vous obtenez une histoire haletante à dévorer.
Pour les dessins, Joe Infurnari va dans le même sens et son approche graphique est avant tout au service du flot narratif. Ne gardant que l'essentiel, le style peut sembler parfois un peu pauvre, voire maladroit. Le dessinateur préfère aller droit au but – un sentiment, un geste-clef -, plutôt que de s'attarder sur l'esthétique pour l'esthétique. Il compense cette urgence dans le trait par une mise en scène époustouflante et une gestion des couleurs originale et radicale. Le résultat peut évidemment déplaire, mais il est indéniablement efficace : difficile de lâcher le morceau avant d'avoir refermé l'album !
Pur divertissement aux allures de série télé à succès, The Bunker renferme tous les ingrédients d'une saga palpitante dont la suite se fait déjà attendre.
L'idée de la capsule temporelle était assez séduisante pour me donner envie de lire ce récit. Cela se concentre sur cinq amis dont l'un d'eux semble êtres responsable de la fin du monde par la propagation d'un virus via des OMG.
J'avoue que c'était très difficile à comprendre car c'est en voulant mettre des messages sous terre dans une capsule qu'ils découvrent des messages du futur écrit de leur main. Visiblement, il s'agit alors de changer le cours des choses pour éviter l'apocalypse. Cependant, les auteurs nous démontrent que défier le futur n'est pas plus simple qu'échapper au passé. Il y aura beaucoup de saut dans le temps si bien qu'on ne saura plus vraiment où on en est.
Le graphisme est assez graveleux ce qui n'est pas très agréable pour les yeux. C'est une série qui commence fort mal en ce qui me concerne. Cela se réclame de la série TV Lost dont une saison entière a tourné autour d'un bunker. Oui, il s'agit bien de ce feuilleton qui avait commencé sur les chapeaux de roues pour terminer dans l'oubli et surtout le n'importe quoi.
Capsule temporelle. Voici le titre de ce chapitre par lequel débute cette nouvelle série qu’est The Bunker. Cette fameuse « capsule-souvenirs », prête à être enterrée par une bande d’amis dans la forêt d’Angeles en Californie, n’a que d’importance le point de départ d’une découverte intrigante. Dans sa collection comics, les éditions Glénat continuent d’alimenter ce fonds dédié. Ce véritable récit de science-fiction imaginé par Joshua Hale Fialkov et Joe Infurnari, commence très fort, s’essouffle un peu en deuxième partie, pour finir non sans une certaine crispation. Pour autant, The Bunker donne l’impression d’une aventure qui peut avoir d’efficaces rebondissements.
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