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’action débute à Budapest en 1947. La vie n’y est pas rose pour Yechezkel, jeune violoniste juif. Dès lors, quand son oncle Yosef l’invite à le rejoindre à Jérusalem, il n’hésite pas un instant et convainc sa mère de le suivre, malgré d'anciennes dissensions familiales. Sur place, il découvre une vie harmonieuse qu’une politique internationale aveugle viendra mettre à mal, débouchant sur un conflit israélo-palestinien appelé à s’éterniser.
Quelque part entre récit historique et destin romancé d’un personnage attachant, Alfonso Zapico réalise avec Café Budapest un album d’un bel équilibre, mêlant joie et tristesse, calme et violence, passion et résignation. Surtout, il parvient à restituer à merveille la coexistence de différentes cultures et l'influence inéluctable de l'actualité sur les relations individuelles.
Les histoires d’amour, les tensions avec les voisins, les vieilles rancœurs qui empoisonnent la vie quotidienne, le malaise palpable des étrangers en terre sainte… tous ces éléments sont parfaitement rendus et permettent une immersion totale dans un univers fascinant, d’une crédibilité à toute épreuve. Le traitement graphique, qui refuse le réalisme pour adopter un style plus esquissé, plus doux, participe à cette impression de proximité, presque de carnet de voyage, comme tout si tout avait été pris sur le vif.
Bien documenté et passionnant de bout en bout, Café Budapest offre une belle plongée dans une région du monde souvent fantasmée, mais finalement peu connue.
Je mets 5 étoiles car je pense que dans la période telle que nous vivons, nous avons besoin de livre qui nous unis, et je trouve que Café Budapest représente bien cela!
L'origine du conflit israëlo-palestinien est ici le contexte qui va permettre à un jeune homme au prénom compliqué de se forger son identité et définir sa personnalité.
Ce livre est malgré son contexte "compliqué et complexe", pleine d'humanité et de "positivité".
Une hymne à l'abnégation et à la confiance dans une certaine mesure.
Visuellement, c'est une oeuvre qui colle au style de ce genre documentaire sans faire de fioriture ou de passage ultra-réaliste.
Le passage de la maman du 'héros" est certes triste mais elle est efficace sur ce que l'humain est prêt à accepter par amour.
Bref, c'est un récit magnifique sur l'humain, l'humanité, et sur ce qui nous sauvera... l'Amour et la Confiance... pour d'autre la Foi!
J'ai bien aimé ce récit empreint d'une certaine humanité. Les personnages sont vivants entre le jeune violoniste juif Yechezkel et sa mère Shorintza qui vont fuir Budapest en 1947 pour se réfugier à Jérusalem. Ce qui apparaissait au début comme une bonne idée allait s'avérer plus périlleux que prévu.
On assiste à la naissance de l'Etat d'Israël abandonné par le tuteur anglais face à la menace arabe. Cette transformation de la Palestine n'a pas été sans conséquence. On se rend compte que toutes les communautés vivaient dans une sorte d'harmonie relative avant la partition. Bref, on remonte jusqu'aux origines du conflit israélo-palestinien.
J'ai bien aimé la moralité de ce récit qui cherche plutôt du côté de l'amour que de la haine. Il est vrai que lorsqu'un peuple traverse des moments difficiles, il peut très vite succomber à la vengeance. Le tout est de résister et c’est ce que fera très bien le tenancier du café Budapest autrefois surnommé le lion.
Il s'agira également de revenir sur l'holocauste et le traumatisme subi par les survivants dont la mère. On apprendra ce qu'il lui est arrivé et on pourra ainsi comprendre ses réactions. C'est d'ailleurs l'un des moments les plus touchants de cette oeuvre qui apporte un témoignage nouveau sur des heures bien sombres. Fort heureusement, il y aura également un peu d'humour et de gaieté grâce à la musique. Bref, un bel album que voilà.
Bon roman graphique avec des dessins typiques du genre qui mettent bien en valeur le côté reportagedu récit. Car on est dans la chronique de la difficulté des juifs persécutés de l'Europe de l'Est qui se retrouvent en plein dilemme en Israël où le rejet des palestiniens et le fanatisme des sionistes ne leur permettent pas de trouver la paix qu'ils espèrent.
Mais si l'environnement historique est bien rendu, la partie romanesque est un peu décevante, le couple de héros judéo-arabe est trop gentil pour être crédible, et il passe à travers les gouttes de façon miraculeuse.
À lire.