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rendre la succession de son père et devenir le nouveau roi Écarlate, épouser Uma, s'appuyer sur son cousin Baran et pouvoir compter sur Corvi, son ami fidèle devenu assassin royal. Faire en sorte que l'équilibre entre les trois sectes - la Bleue pour l'ordre, la Blanche pour la santé et la sienne, la Rouge, pour l'éducation - soit maintenu sur l'échiquier politique de la Cité des Échangeurs. Ou fuir tout cela... Partir à l'aventure, mettre à profit son savoir et sa maîtrise des langues anciennes pour parcourir le monde à la recherche des artefacts et des anciennes reliques qu'il recèle. De ces deux voies, Ori a choisi la seconde et ne le regrette pas, surtout lorsqu'il est aidé dans ses recherches par la belle et téméraire Angelina. Mais le jour où son vieux mentor, le commandeur Augur, retrouve sa trace pour lui annoncer la mort de son père, vraisemblablement assassiné sur ordre du roi Azur, le prince devenu vagabond sait qu'il devra retourner à contre-cœur dans la cité pour venger les siens et aider ceux qu'il avait abandonnés.
Une nouvelle série dans un univers héroic-fantasy, mêlant magie et chasse aux trésors, n'appelle pas forcément à l'enthousiasme : peur du déjà vu, de retrouver de vieilles recettes éculées ou d'être face à des histoires à l'intrigue simpliste et bancale. Pourtant, passées les premières pages, les doutes sont dissipés et l'originalité bien là. L'aventure et les quêtes de mystères font place à la vengeance et aux intrigues politiques. Ori n'est pas un simple héros en devenir, son savoir a l'air immense et son passé, bien que dévoilé par bribes, paraît lui avoir forgé une volonté de fer à mesure que ses ennemis puissants se multipliaient. Sans perdre de temps, Àlvaro Priesto plonge le lecteur dans le tourbillon de cette cité, cadre principal de cet album, et, en plus de son personnage central énigmatique et de ses pouvoirs, propose un contexte qui éveille l'intérêt : complots, luttes de pouvoir, magie et sortilèges... il dose avec justesse chaque ingrédient pour composer une intrigue intéressante et fouillée. Au fil de ce premier tome, le scénariste expose les forces en présence comme les enjeux en construisant, par petites touches, le squelette d'un récit prenant et plein de promesses.
Pour habiller cette histoire, Sergio Sedyas (déjà remarqué comme coloriste sur la série Les Campbell) et Raúl Moreno l'accompagnent. Les couleurs du premier, camaïeu de jaune-orange et teintes bleutées, confèrent une ambiance orientale, très agréable, à un décor à tendance médiévale tandis que son travail sur la lumière est en tout point remarquable. Le second, épaulé par Oscar Martin (Solo) au storyboard, est à son aise dans le découpage et les nombreuses scènes d'action. Ses cadrages sont réussis et donnent un côté animation à ses planches. Ce sentiment est d'ailleurs renforcé par un trait moderne, dynamique, à l'encrage léger. Malheureusement, certaines approximations dans les faciès des protagonistes ont tendance à casser l'immersion et ternir la bonne impression qui se dégage de l'ensemble.
Tome d'ouverture du cycle, Le premier Mensonge présente un scénario dense et accrocheur dans un univers flamboyant et agréable. Si les défauts graphiques sont gommés dans les deux opus suivants, il se pourrait bien que cette série devienne un incontournable de plus de la collection Terres de Légendes.
histoire qui donne envie de connaître la suite, un dessin dans un style particulier, mais très vivant, ce ne sont pas des photos successive mais bien un story-board avec beaucoup de mouvement de l’esprit du dessin de scénario. Une suite svp...
Bon début pour cette nouvelle série, dont l'intérêt (déjà présent lors de la lecture de la preview) s'est accru tout au long de la lecture pour arriver à la fin avec l'envie irrémédiable :) de lire la suite rapidement.
Cet album dénote certes un manque de maturité du dessinateur mais il est contrebalancé par une histoire originale et une très bonne colorisation ainsi qu'un découpage des cases sachant s'adapter aux situations.
S'il y avait eu la possibilité de mettre une notation intermédiaire (3.5), j'aurais voté au plus près de ce que je pense qu'elle mérite.
Série à suivre avec le plus grand intérêt en espérant qu'elle confirmera la très bonne impression déjà ressentie et que le dessin murisse pour nous offrir un dessin au diapason avec l'histoire.
Album très intéressant, de par l'originalité de l'histoire qu'il raconte (qui n'est pas copiée sur quelque chose d'existant) ainsi que par le dessin de Moreno, dont je ne suis pas (encore) fan car il manque encore de maturité. Mais il s'affirme comme bon choix au fur-et-à-mesure de l'album.
Vivement la suite !