A
près un premier tome intrigant, il était intéressant de voir quel destin Christophe Arleston réservait à Oscar Rimbaud, ce jeune étudiant en médecine projeté du jour au lendemain dans l’Antiquité. Sous la peau d’Odyxes, un marin grec, il y avait fait la connaissance de Pharaon, un autre voyageur du temps.
Ce devait être une saga, mais tout s’arrêtera à ce deuxième volume, faute de ventes suffisantes. Il y a de bonnes raisons de le déplorer. Tout d’abord, malgré un pitch loufoque, force est de reconnaître que tout se tient parfaitement et que les personnages ont suffisamment d’épaisseur pour porter l’ensemble. Souvent, quand un récit est à ce point tronqué, la lecture s’en ressent. Ce n’est pas le cas ici, tant le scénariste parvient à faire paraître naturelle la fin anticipée de l’aventure. Ensuite, loin de ses univers de prédilection, il y avait longtemps qu’Arleston ne s’était pas montré aussi inspiré. Le voir développer davantage cette trame narrative originale aurait donc pu s’avérer captivant. Mais au fond, peut-être est-ce un mal pour un bien, l’auteur ayant l'habitude de tirer en longueur ses séries à succès. Enfin, le dessin de Steven Lejeune était lui aussi fort réussi, avec cet aspect un peu rêche qu’une mise en couleurs éclatante venait mettre à son avantage.
Curiosité arrêtée avant l’heure, mais néanmoins maîtrisée, cet Odyxes est à recommander aux lecteurs curieux de voir Arleston sortir de ses sentiers battus.
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