Après avoir récuperé un otage énigmatique pour le compte du Régent d'Alep dans le premier tome, Soledad et sa bande de pirates font route vers la Syrie pour l'échanger contre une importante rançon. Là, un vieil ennemi de Soledad, venu avec des soldats, les guettent et le régent semblerait ne pas avoir de quoi les payer...
Un an après La Pirate Andalouse proposée par un trio de femmes et les Humanoïdes Associés, voici que La Tour du Silence nous replonge dans les aventures passées et présentes de Soledad. Fille d'une riche famille andalouse, les aléas de la vie l'ont contrainte à devenir pirate. Tuer Ibrahim, l'assassin de son fils, occupait alors toute ses pensées...
Sylviane Corgiat nous offre un second tome dans la lignée du précédent. Par un jeu de flash-back, elle traite du passé de l'héroïne et des obstacles auxquels elle a dû faire face avant de devenir une pirate, sans nul doute l'intrigue la plus interessante de l'album. En effet, celle consacrée au mystérieux otage a du mal à décoller et peine à nous interesser, même après deux tomes. On regrette alors que la scénariste la privilégie dans cet album, alors qu'elle avait su traiter équitablement les deux intrigues dans le premier tome. Il n'en reste pas moins que cette histoire est bien meilleure que Stellaire, autre série écrite par Corgiat.
En plus d'un scénario qui a du mal à nous captiver, on ne note pas de réels progrès dans le dessin de Christelle Pécout, au contraire même. Les visages semblent bien s'être améliorés, mais l'encrage étant beaucoup moins fins, la différence est minime. De plus, certaines cases sont réellement décevantes graphiquement et les décors moins présents. Toutefois, les flash-back sont une fois de plus subtilement introduit, et les couleurs de Delphine Lacroix bien choisies, quoique un peu trop vives par moment .
Lune d'Ombre se dote donc de ce qu'on appelle communément un tome de transition. Espérons que les auteurs sauront redresser le mat du navire pour éviter le naufrage dans les deux prochains voyages. Ce serait dommage de gacher un départ prometteur...
Très moyen.
Trop de bons et nobles sentiments, de personnages ou tout noirs ou tout blancs.
De plus le récit de notre héroïne n'apporte rien à l'histoire principale.
Quant aux dessins................
5/10.
Cet album nous éclaircit en particulier sur le passé de Soledad et c'est là le point le plus intéressant de l'album. En effet, l'histoire au présent (échange d'un prisonnier contre une rancon) est moins captivante, bien qu'au final, l'album se lise très bien. L'atmosphere est agréable. Toutefois, en feuilletant l'album la première fois, j'ai été décu par la qualité du dessin, par moment trop "simpliste".
Nous poursuivons la double histoire de Soledad - son passé et son présent. Si nous avançons bien dans la narration du passé de la pirate andalouse et que nous avons quelques éléments nous indiquant comment elle est devenue un écumeuse des mers, le présent ne nous réserve guère de surprise et c'est ce que je trouve dommage. Ce que prévoit Al Makhzun se voit vérifié, sans surprise, dès les premières pages et le dénouement de la tractation avec le sultan d'Alep ne nous étonne donc guère. Par contre, la fin de l'album annonce quelques changements, certes prévisibles, dans le présent de l'Andalouse. J'attends avec intérêt et curiosité la façon dont Sylvianne Corgiat les traitera dans le prochain tome.
Le dessin de Christelle Pécoud est parfois inégal comme l'a fait remarquer Asceltis dans sa chronique, mais j'apprécie particulièrement ses scènes d'intérieurs et je regrette qu'il n'y ait pas d'avantage de décors quelquefois. J'aime également beaucoup ses tronches de pirates balafrés !
Les couleurs de Delphine Lacroix animent les scènes et ses"nocturnes" ou "à la lueur des torches" me plaisent beaucoup.
Un album avec une histoire de pirate somme toute assez classique mais réhaussé par le fantastique venant de la pierre de lune et de ses pouvoirs.