Y
in a perdu ses parents et vit avec son grand-père. Un soir, elle désobéit au vieil homme et embarque clandestinement sur son bateau de pêche. Bien lui en a pris, car elle peut intervenir et sauver la vie de son aïeul, alors que le poids des filets menaçait de l’entraîner. Ils découvrent alors le contenu de leur cargaison : un dragon d’or. Ils recueillent la bête blessée et inconsciente mais, à leur retour à terre, une déplaisante surprise les attend : l’armée japonaise a débarqué.
Avec Yin et le dragon, Richard Marazano initie un conte. Dans la tradition du genre, l’histoire est accessible à un jeune public, mais elle offre suffisamment d’éléments pour intéresser des adultes. L’aventure séduit rapidement par son rythme et le potentiel de charme de sa jeune héroïne. La petite Yin est une gamine délurée que les aléas de la vie ont fait bien vite mûrir. Elle est curieuse et généreuse, et affronte les épreuves avec optimisme et un joli brin d’espièglerie.
À travers le contexte de la Seconde Guerre mondiale – qui marquera le début de changements importants dans la culture chinoise –, les relations entre le grand-père et l’enfant, ou encore le capitaine japonais qui ne partage pas les visées de sa hiérarchie, le scénariste inscrit son récit dans une toile de fond riche, abordant les thèmes de la transmission des valeurs, du choc des générations, du désir d’émancipation et des bouleversements qui peuvent s’en suivre, surtout lorsque les traditions sont particulièrement présentes dans le quotidien.
Le plaisir de lecture doit également beaucoup au talent de Xu Yao. Le trait semi-réaliste du dessinateur chinois est extrêmement élégant et séducteur. Derrière une apparente simplicité et légèreté, se dévoilent une grande sensibilité et une capacité à donner vie aux personnages et figure à leurs émotions.
Ce sont donc des débuts prometteurs pour cette série tout public qui sera constituée de trois tomes.
Mon petit cœur d’artichaut a complètement fondu devant cette sublime couverture! La couleur, le trait, tout m'a conquis. Alors, en ouvrant la BD, l'attente était énooooorme!
Parlons d'abord du scénario... Yin vit avec son grand- père pêcheur depuis que ses parents sont morts. Alors qu'elle s'incruste sur le bateau de son papi, elle ramène dans les filets un magnifique dragon d'or.
L'intrigue est envoûtante.Je suis très vite rentrée dans l'histoire et je me suis attachée à la petite Yin d'emblée. Le scénario nous tient en haleine et se déroule dans un contexte historique sombre. L'ensemble est bien construit. On en veut toujours plus!
Les personnages sont attachants. Yin est une petite fille qui a déjà vécu beaucoup de malheurs dans sa jeune vie. Pourtant, malgré l'adversité, elle reste joyeuse et intrépide. Bon... Parfois, elle m'a un peu agacée j'avoue! J'ai aimé la relation de tendresse entre ce grand- père complètement dépassé et sa petite fille.
Le tout est servi par une esthétique sublime! C'est juste tout ce que j'aime. Les couleurs, les traits, l'ambiance... Je n'ai rien à dire de ce côté là. C'est visuellement magnifique.
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Une histoire mignonnette à ce stade, où le scénario nous transporte dans la chine mystérieuse de 1937. Les personnages sont sympathiques et attachants et le ton de l'album plutôt jovial.
C'est au niveau des dessins que j'ai pris une sacré claque. Je les trouve absolument exceptionnels, autant par le trait que par la colorisation qui flirte avec le magistrale. Je suis incapable de dire ce qui me touche dans ce graphisme mais je dois bien admettre que je suis séduit comme rarement. Il ressort de ces planches une douceur fantastiquoféerique digne des animations qui ont bercés mon enfance. Je vais suivre ce Xu Yao de très près, il est manifestement bourré de talent et probablement bénit des dieux de la bulle et/ou touché par la grâce.
Vivement la suite de cette belle aventure, plutôt ciblé "jeunesse" (à confirmer), mais après tout quand on a à peine 42 ans, ont fait encore partie des "jeunes" lecteurs de BD ! Pas vrai ???