L
a raison de l'enlèvement d'Henri et la théorie du professeur Nacer Hallen sont dévoilées : convaincu que le jeune garçon est l'artefact - le premier élément passé dans le monde parallèle -, il compte s'en servir pour réunir les Branes. Mais rien ne se passe comme attendu et Henri s'évade. Dans le même temps dans la Brane alternative, en affrontant son adversaire, Egan découvre ce dont il est capable ainsi que l'influence qu'il peut avoir sur les Langoliers. Attiré lui aussi par le symbole, il compte se servir des « Muppets » pour le récupérer. L'heure des réponses a sonné et le temps presse : l'avenir de la Brane zéro en dépend.
Le tome 1 avait laissé les personnages dans des situations précaires et de nombreuses questions sans réponse. Dans la continuité directe, le lecteur replonge dans l'action sur un rythme toujours enlevé. Pour autant, les explications ne sont pas négligées. Au fil des pages, chaque élément dévoile son importance, chaque pièce du puzzle prend sa place. Devant la complexité des sujets abordés, voyages temporels et mondes parallèles, le scénariste ne peut faire l'économie de séquences explicatives. Si celles-ci peuvent à première vue alourdir le récit, elles s'intègrent pourtant de manière naturelle à la narration.
Le soin apporté à la lisibilité semble avoir été l'une des préoccupations majeures : l'auteur et son éditeur n'ont pas hésité à décaler la date de sortie pour prendre le temps de peaufiner le dénouement. Pour cela, ils ont même opté pour une pagination plus importante (110 planche contre 74). Plus dense donc, cet opus lève le voile sur les (nombreux) mystères - de la signification du symbole aux motivations de chaque personnage - afin de contenter le public. Pour les plus exigeants d'entre eux, impossible de se dispenser d'une relecture du premier album, mais la fluidité globale permettra à chacun de passer un agréable moment.
Côté dessin, même s'il ne niait pas l'influence Akira - qu'il trouvait réductrice pour ses autres références -, Mathieu Thonon s'en détache grâce à une plus grande variété dans les décors. Les planches de destruction sont toujours présentes et rappellent les univers post-apocalyptiques de jeux vidéos (Fallout 3 ou The Last of Us en tête), mais l'éventail des scènes proposées lui permet de s'exprimer dans d'autres styles. Nombre d'entre elles participent pleinement aux révélations en glissant des détails appréciables pour la compréhension. Ses plans larges et le format 16/9ème de certaines cases rappellent aussi que, baignant dans la réalisation et le montage de courts-métrages, son cadrage est empreint de cette culture. Les références télévisuelles ne se limitent d'ailleurs pas à cela : impossible de ne pas penser à Sliders et ses mondes parallèles devant les vortex ou encore à la trilogie Retour vers le Futur pour les incidences sur la réalité des multiples allées et venues temporelles.
Mathieu Thonon l'avait annoncé : dès le départ, la trame était entièrement écrite. Cela lui permettait de brouiller les pistes et distiller indices et éléments, au fur et à mesure, tout en sachant comment dénouer chaque fil. Ce second tome était donc attendu pour se faire un avis définitif sur cette ambitieuse série. Force est de constater que le jeune auteur retombe sur ses pieds. Son aisance narrative lui permet de livrer un second tome solide riche de multiples explications techniques sur lesquelles le lecteur pourra revenir à loisir.
Une première œuvre remarquable et consistante pour un auteur à suivre.
Je me suis perdu dans cette BD, un scénario trop compliqué à comprendre (en ce qui me concerne) qui m'a fait lâcher prise en cours de route. Pas réussi à aller au bout du tome 2.
Les dessins sont par contre agréables et rattrapent ce scénario que je trouve indigeste. Cet univers apocalyptique est parfaitement maîtrisé graphiquement et accompagné d'une colorisation pleine de contrastes qui enfonce le clou.
Pas fan au final, mais un diptyque qui devrait plaire aux amoureux d'espaces temporelles et/ou d'univers parallèles et de leurs tourbillons nébuleux.
les Brane Zero Terribles. Quelle cohérence dans l'histoire malgré que se soit de la haute voltige scénaristique (voyage dans le temps, l'espace, mondes parallèle...). Le dessin j'adore. Simple et recherché, plutôt d’obédience "école de Marcinelle", le journal de Spirou, Franquin. Et c'est magnifique très fort et très beau.
J'ai été personnellement déçu par ce tome 2...
- L'histoire est décousue
- Le vocabulaire complexe de certaines phrases peut perdre le lecteur
- On ne comprend pas trop le but de certains personnages
- On s'ennuie un peu sur quelques planches
Je pense que l'auteur a voulu écrire un manga sur un support BD qui ne s'y prête pas. Typiquement, l'album fait 114 pages donc on sent que l'auteur a eu besoin de beaucoup d'espace pour créer tout les aller-retour de son scénar... ce qui aurait été plus simple dans un manga. D'ailleurs, je suis certain qu'il aurait pu en écrire 200 pages si son éditeur lui avait donné le feu vert.
Mis à part ca, on peut saluer le travail que Mathieu Thonon a réalisé sur sa première BD et on espère qu'il va continuer.