L
e passé. Pour les apprentis soldats d’élite, le programme se durcit. Malgré les traitements et autres manipulations qui renforcent leurs capacités physiques, les pertes humaines se multiplient. Pour le groupe de Jonas, les entraînements vont maintenant se faire en situations réelles.
Le présent. Le pistolero est considéré comme mort. Pour le reste du commando et de l’ensemble des troupes, l’offensive se poursuit. L’ennemi a enfin pu être localisé et l’heure de la vengeance a sonné. À l’issue des combats, Raul,l’ermite, fait part au docteur Juric de sa découverte qui l’amène à penser que quelque chose ne tourne pas rond dans cette guerre.
Dans ce troisième tome de la série, la recette ne change pas. La narration alterne toujours entre le passé et la formation militaire des orphelins d’une part, et le présent et la lutte contre les agresseurs de la Terre d’autre part. Ce qui demeure aussi, c’est la solidité de l’histoire et l’intérêt qu’elle suscite. Aucune monotonie n’apparaît et ce, d’autant plus que Roberto Recchioni choisit de répondre à une partie des questions posées précédemment sur la nature des extra-terrestres et l’attitude ambigüe des autorités militaires et scientifiques. Le scénariste procède là à une réelle réorientation de l’aventure dans une direction des plus prometteuses.
Avec, encore une fois, un nouveau duo de dessinateurs, le graphisme est dans la droite ligne des opus précédents. Un peu sobre en détails et manquant globalement d’un peu de charisme, il compense par sa fluidité, sa lisibilité et l’efficacité des scènes d’action.
Alors que la mi-parcours est atteinte, aucune baisse d’intensité pour ce récit qui s’avère plus complexe que le suggérait le pitch initial.
Ce 3è volume maintien un niveau de qualité graphique bas de gamme ("low cost", pour faire moderne), mais le scénario sauve les meubles.
Et surtout dans ce 3è volume, où effectivement une révélation vient tout chambouler et relever le niveau général de cette série B de SF.
Les personnages sont montrés dans leur évolution personnelle, à travers des flash back dans chaque volume, mais pour autant, je ne leur trouve pas vraiment de profondeur d'âme.
Ils restent tous des machines à tuer, sans saveur et sans odeur.
Aucun problème pour tuer leurs congénères, aucun stress post traumatique ; de bons petits robots tueurs, jusqu'à l'invraisemblable.
Au final, on ne s'attache pas tant que ça à ces personnages, beaucoup moins que dans "Akira", par exemple (pour citer une BD - un manga, mais peu importe - où on suit une bande d'ados livrés à eux-même).
Donc, à lire comme une série B, distrayante mais qui ne deviendra jamais un classique de la BD et qu'on ne relira pas ensuite.
Avec ce troisième tome, d'énormes révélations sont au programme dans cet univers d'anticipation, très bien orchestré, même si nous pouvons noté un certain manque d'originalité. Sinon rien de vraiment nouveau, même si les personnages gagnent en profondeur, et que la qualité du dessin est toujours au rendez-vous et que le renouvellement des intrigues est efficace.
Série indépendante à lire absolument.