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pache, zazou, beatnik, blouson noir, baba-cool, punk, funky, novo, emo, metrosexuel, yuppie, bobo et ça continue encore et encore, ce n'est que le début, d'accord. Chaque époque engendre sa ou ses tribus pour montrer la voie. De nos jours, c'est au tour du hipster de régner et de dicter le bon goût via une app ou facebook. Il porte du poil au menton (beaucoup), se pare d'une chemise de bûcheron (vintage) et ne consomme que d'une manière équitable tout en évitant les OGM (le véganisme est évidemment encouragé).
Dans Hipster than ever, James décrypte sur le mode humour les arcanes du « hipsterisme », de ses lointaines origines du côté de Brooklyn dans les années 30 à son rôle dans la gentrification des centre-villes. L'ouvrage est sympathique. Les saillies, souvent bien vues, sont livrées de manière très variée (strips, illustrations, petits apartés, etc.) donnant un semblant d'originalité à l'ensemble. Sans vraiment innover sur la manière, ce petit florilège dessiné et sarcastique comme il en existe sur à peu près tous les sujets se révèle néanmoins impertinent et joyeux. Par contre, dépêchez-vous d'en profiter, l'ère du hipster ne va pas durer !
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