Q
ue faire si vos souvenirs peinent à remonter le fil de votre mémoire ? Que penser si vous vous réveillez dans une cave, avec comme ange gardien une montagne de muscles pour qui vous n’êtes pas une étrangère ? Et surtout, comment ne pas voir votre raison vaciller quand les objets qui vous entourent se mettent à vivre leur vie.
Harmony est une jeune fille qui cache un secret, du moins peut-on le supposer au travers de Memento, prologue d’une série qui se voudrait au long cours !
Si le début apparaît quelque peu déroutant et l’introduction un peu longue, il faut cependant savoir prendre un peu de temps pour bien connaître les gens, et à n’en pas douter, le rythme devrait connaître une nette accélération dans Indigo, annoncé pour septembre prochain.
Pour l’instant, ce premier volet du triptyque reprend nombre des ingrédients communs aux séries pour adolescent(e)s : une once de fantasy, une héroïne au caractère bien trempé et douée de certaines capacités qui vont au-delà de son physique, quelques compagnons de route typés pour faire face à une kyrielle de méchants, et bien évidemment une quête initiatique. Toutefois, Harmony se démarque de la production ambiante par l’impact de son découpage et la structuration des planches. Là se cache la réussite de Mathieu Reynès qui, à l’évidence, maîtrise l’usage de l’outil informatique et des codes visuels des comics comme des séries américaines. Ceci lui permet de donner à cet album une atmosphère particulière et un potentiel narratif qu’il sera bon de voir s’épanouir à la rentrée prochaine.
S'il est paru - en prépublication - dans Spirou, ce serait une erreur de considérer qu’Harmony soit l'apanage de nos chères têtes blondes, même si la bande son de Thomas Kubler peut leur servir de berceuse !
Je me méfie toujours des films / BD dont les héros sont des ados.
Cette série, au dessin vraiment excellent, est une exception à ma méfiance naturelle...
Le scénario est vraiment très bien mené, les personnages sont attachants. C'est une excellente série.
"C'est frais, c'est mystérieux, c'est prenant.
Les dessins illustrent magnifiquement une histoire qui non seulement tient l'album mais semble prometteuse pour la suite !
Certes, l'intro ultra mystérieuse ne sert pas à grand-chose, on l'a rapidement oubliée et on aurait pu s'en passer...
Certes, le coup de l'amnésique, c'est vu et revu.
Mais tout est bien amené, en douceur, et retient vraiment l'intérêt."
Qui suis-je ? Pourquoi suis-je dans ce lit ? Dans une cave ? A peine éclairée par une bougie…
Et ce sparadrap ? Je ne tiens pas sur mes jambes. J’essaie de me lever… et je m’écroule !
Qui m’a apporté ces tranches de pain et cette pomme ? Quels sont ces rêves mystérieux qui m’assaillent durant mon sommeil ? Et cet homme barbu, ce géant costaud qui est-il ? Suis-je chez lui ? M’a-t-il enlevée ?
Critique :
Ce qui m’a frappé au premier abord, c’est la qualité du dessin et de la mise en couleurs. J’ai vu. J’ai adoré ! J’ai acheté… quatre ans plus tard !
Mathieu Reynès au dessin et au scénario a de quoi bluffer ! Le début paraît un peu confus. On se trouve au départ dans une espèce d’Olympe où débarque Azhel. Il n’est pas le bienvenu ! Faut dire qu’il débarque avec des idées de guerre. Son frère, Nememthot, a la charge de ce lieu et parle au nom de son peuple. Il ne veut pas s’embarquer dans les projets ravageurs d’Azhel ! Lui, pas content, montre la puissance qui l’habite ! RIDEAU !
Deuxième acte : une avenue du plus pur style américain. L’intérieur d’une maison. Le père, la mère, le fils (il manque le Saint-Esprit). Ils sont à table. Chester pianote sur son smartphone, malgré les remarques de ses parents. Soudain, le téléphone de son père vibre. Chest rappelle à son père qu’ils sont à table car celui-ci se lève aussitôt pour prendre l’appel. Ce qu’il entend n’est pas de nature à le rassurer. RIDEAU !
3e acte : un lieu sombre… une cave sans doute ! Un lit. Dedans, une jeune fille blonde aux yeux bleus. Elle est très faible et ne se souvient de rien… Même pas de son nom…
Mesdames et Messieurs, je peux d’ores et déjà vous annoncer qu’une fois terminée la lecture de cet album vous ne serez absolument pas en mesure d’établir un lien entre les trois actes ! Peut-être que la lecture du deuxième tome vous en apprendra davantage… Je ne sais pas vous, mais moi je trouve cela un peu irritant, raison pour laquelle j’ai attendu qu’il y ait au moins quatre tomes avant de procéder à l’achat même si les dessins et les couleurs me faisaient de l’œil.
Et puisque j’en suis à parler couleurs, je salue le travail des coloristes : Valérie Vernay et Mathieu Reynès, celui-là-même qui est aussi le scénariste et le dessinateur… Un homme-orchestre en somme !
Jolie couverture qui met en avant le style "ado" du trait de Reynes, belle typo de titre et maquette générale. Rien d'extraordinaire (on est chez Dupuis) mais c'est propre.
Harmony reprend le thème classique d'Akira ou des X-men à savoir la conspiration scientifico-politique faisant des expériences sur des enfants (thème également du récent Wonderball). Je ne détaillerais pas le déroulement des albums, beaucoup de l'intérêt de cette bonne série reposant sur le traitement d'une histoire archétypale. Le dessin est particulier (proche d'un style jeunesse avec des visages et corps exagérés, gros yeux, gros menton, gros nez,...) mais très maîtrisé et la colorisation joue un grand rôle dans l'aspect d'ensemble. Reynes produit, surtout, un découpage très cinématographique et une progression de la narration remarquablement dosée. Le premier cycle est prévu en 3 tomes dont le dernier vient de sortir. Après un prologue remontant aux temps antédiluviens, le premier volume présente une adolescente, Harmony, enfermée dans le sous-sol d'une cabane, sans souvenirs. Elle semble au coeur d'une conspiration gouvernementale autour de manipulations de pouvoirs paranormaux... Le tome 2 est un flashback montrant comment elle est arrivée là en décrivant les expériences scientifiques sur les enfants. Cet effet casse un peu le rythme donné par le très bon premier volume. Le mystère reste cependant bien mené et la progression remarquablement gérée, avec des militaires très méchants et sans scrupules reprenant un programme scientifique médical à l'origine ; si bien que l'on attend avec impatience la conclusion du tome 3 (que je n'ai pas lu mais dont la lecture est susceptible de remonter les Calvin). Le dessin progresse en outre à chaque tome vers plus de sibtilité dans le trait.
Les jeunes générations auront par cette BD une porte d'entrée sur cette thématique classique de la SF dans un traitement relativement soft. Je pense que le style de dessin plaira au public jeune et l'histoire pourra leur donner envie de s'attaquer à des séries SF plus ambitieuses ou plus adultes (l'Histoire de Siloë, Akira, Domu, Brane zéro voir le Chant des Stryges dans le style conspirationniste). L'approche scénaristique de Reynes, si elle n'a rien de révolutionnaire, est très carrée et laisse présager du bon voir du très bon si son histoire est prévue sur plusieurs cycle et ne se laisse pas aller aux sirènes du commerce infini.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2017/10/30/harmony
Etrangement classé dans le rayon jeunesse de la médiathèque, j'ai tout de même cédé à la curiosité de découvrir ce tome 1 .
Et bien il faut avouer que les premières pages sont assez énigmatiques. On passe d'une époque à l'autre sans transition. Et puis, on découvre le personnage d'Harmony, jeune fille amnésique, enfermée dans une cave.
La mise en place de cette trilogie est en route....superpouvoirs, traque par les militaires, une mystérieuse adepte du chamanisme...bref tous les ingrédients d'une série prometteuse.
Je dois souligner la qualité du dessin de Mathieu Reynes, sans lequel je n'aurai sans doute pas prêter attention à ce livre.
Allez, je vais de ce pas rechercher le deuxième volume.
Variations sur le recrutement des enfants indigos par la cia : la mise en oeuvre est fort séduisante et nécessite un aller retour entre les deux premiers tomes. Un régal!
Déception...Harmony m'a laissée sur ma fin. La jeune héroïne ensorcelante m'avait pourtant conquise dès son apparition...Mais l'histoire (bizarre, c'est le mot) s'étale et l'on referme Harmony sans trop chercher à comprendre où elle veut nous emmener. Un point positif : le dessin travaillé et l'héroïne habitée.
Une entrée en matière très prometteuse et bien mysterieuse. Visuellement, le graphisme rend plutôt bien et l'on a hate de comprendre le passé de notre héroine et les aventures qui vont lui arriver. A suivre...
J'ai été tout de suite happé par le scénario et le trait des dessins.
Cette fille blonde qui d'un premier abord très banale nous entraîne à la découverte de son passé oublié.
ce premier tome nous amène à attendre avec impatience la suite.
J'espère que nous ne serons pas déçus.
Beau personnage, beau travail.
Le travail de Mathieu Reynès à travers ses différentes BD est intéressant. Aléatoire parfois mais intéressant. J'ai aimé ses dessins dans Alter Ego, mais pas du tout le gap entre le Tome 1 et 2 de La Peur Géante. Ici, il livre un bon boulot qui marque encore une évolution par rapport à ses derniers travaux.
Côté scénario, c'est pas mal non plus : on retrouve un peu de tout ce qui fait le genre Fantastique et même des similitudes avec le Tome 1 de la série XIII. Bref, je ne me suis pas ennuyé. Je me suis même projeté assez facilement dans cette BD.
Le 1er tome est donc réussi mais il reste pas mal de chemin scénaristique pour raconter qui est Harmony et d'où elle vient alors gardez le cap M. Reynès ;-)
Connaissant Mathieu Reynès uniquement en tant que scénariste, j'ai été agréablement surpris de le découvrir également au dessin dans Harmony. Avec un trait très précis et le soucis du détail, nous sommes très vite entraînés dans l'histoire à tel point que l'on se pose les même question qu'Harmony. Qui est t-elle ? D’où vient t-elle ? Que fait t-elle enfermée dans une cave ? Une mension spéciale à Valéry Vernay, la coloriste qui, par l'intermédiaire de sublimes jeux de couleurs, ne fait que renforcer le récit et nous immerge d'avantage dedans. Vivement la suite