L
es scénaristes de la Geste des Chevaliers Dragons s’accordent une petite respiration dans leur longue saga. À travers six récits différents, ils content l’histoire d’une hache mythique, détenue par la fondatrice de l’ordre, dont l’histoire ouvre l’album. Ces historiettes ont donc pour dénominateur commun l’influence que cette arme, née d’un minerai tordu pendant des milliers d’année par le veill (l’émanation maléfique d’un dragon), a sur les guerrières, les galvanisant afin qu’elles dépassent toutes leurs limites. Elles partagent également une certaine vacuité, les auteurs ne parvenant jamais à construire une dimension légendaire et épique autour de cette hache, à l’instar de ce que David Petersen parvient à réaliser dans La Hache noire, le troisième tome de ses Légendes de la garde.
Il reste six aventures martiales illustrées par six dessinateurs différents, qui parviennent, dans leur propre style, à assurer une certaine unité graphique, aidés en cela par Stéphane Paitreau aux couleurs. Un vingt-et-unième tome qui est très loin d’être indispensable, mais les aficionados y trouveront peut-être un moyen de prolonger l’univers qui leur tient à cœur, et de patienter jusqu’à une prochaine parution plus ambitieuse.
Rupture avec le graphisme habituel, rupture avec l'Histoire quoique ceci soit moins important. Nous avons quand même droit à une petite allusion à la guerre contre les Sardes. C'est tout.
L'histoire d'une hache, artéfact millénaire de l'Ordre, j'aurais plutôt vu ça dans les premiers tomes. Pourquoi je l'ai acheté ? Pour ne pas avoir un vide entre le 20 et le 22. Pourvu que ce ne soit qu'un accident.