Meutes 2. Lune rouge

L ’heure est venue pour le jeune Oscar Keller de succéder à Oblast à la tête de la meute, tel que l’oracle l’avait annoncé. Mais le garçon semble bien tendre pour assumer une telle responsabilité. Pourtant, ce ne peut qu’être lui l’élu, l’autre enfant étant une jeune fille. De plus, le fils de celui dont Oblast avait pris la place a bien l’intention de faire valoir ses droits, et il a de nombreux partisans. Le temps de la lutte et des bouleversements est venu.

Ce n’est pas ce second opus qui va modifier l’impression initiale laissée par cette série. La lecture n’est pas désagréable compte tenu des différentes pistes tracées par Jean Dufaux et de la séduction exercée par le dessin d’Olivier Boiscommun qui, malgré des choix de teintes assez surprenants, parvient à donner une certaine consistance à cet univers. Cependant, une insatisfaction se fait ressentir avec la sensation que le scénariste chevronné se laisse vivre, jouant de sa seule expérience pour masquer un contenu qui peine, pour le moment, à prendre de l’ampleur et emporter l’adhésion. Tout est seulement esquissé, les personnages comme le contexte. Ainsi, les loups-garous semblent évoluer dans une bulle, protégés des humains, presque déconnectés de la réalité. Il y a bien quelques bribes d’un passé qui sont évoquées, mais cela reste trop anecdotique. De même, l’utilisation du mythe du lycanthrope n’apporte pas grand-chose à l’intrigue, une lutte de pouvoir qui, à ce stade, pourrait se situer dans n’importe quelle société secrète.

Meutes n’est pas dénué d’intérêt, mais il faudra offrir plus de contenu et de mordant pour séduire durablement.