A
elio a été recueilli à Narbonne par Marcus Lacanio, un dresseur de chevaux. Il fait la connaissance d’El Ishat, un aurige venu d’Orient. Celui-ci semble être un conducteur accompli, mais il va avoir fort à faire lors de la course de chars qui ouvrira les jeux des arènes d’Arles et qui verra la présence du cruel et peu scrupuleux Victor. Mais au-delà des enjeux de la compétition, vieilles rancœurs, blessures encore vives et désir de vengeance se sont invités à la partie. Pour le jeune orphelin, il va être temps de saisir son destin et de s’affirmer malgré – ou peut-être grâce à – ce que la vie lui a infligé jusqu’ici.
Après deux tomes qui s’apparentaient à une longue introduction, avec un héros subissant malheur sur malheur, le récit prend un tour nouveau. Les éléments distillés précédemment se rejoignent au sein d’une trame qui explore les dessous des célèbres jeux du monde romain, qui, s’ils ont bien entendu pour objectif de satisfaire le peuple, cristallisent aussi des enjeux politiques et de luttes de pouvoir. Ils peuvent ainsi voir des positions se faire où se défaire au gré des résultats des courses qui enflamment les passions. Soutenue par un graphisme qui sacrifie la précision du détail au profit d’un dynamisme et d’une fluidité bienvenus compte tenu du rythme, cette histoire se laisse parcourir agréablement. On regrettera seulement que les personnages soient dans l’ensemble un peu trop stéréotypés.
Malgré tout, le destin de ce jeune homme qui, après le désespoir de l’esclavage, entrevoit la lumière de la gloire, mérite de poursuivre jusqu’au dénouement, d’autant plus qu’il est annoncé dans le plus beau des théâtres antiques : Rome.
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