A
ntoine, photographe, s’est laissé piéger par l’obscurité et le brouillard. Heureusement, il parvient à une vieille masure pour y demander le gîte pour la nuit. Pas sûr qu’il y trouve le repos attendu. La demeure est habitée par un homme passablement agité et agressif, persuadé que quelque chose va venir rôder et le harceler jusqu’au matin.
Pour son retour au dessin depuis Doppelgänger, Christophe Bec propose une libre adaptation d’une nouvelle Guy de Maupassant, La peur. Il s’agit d’un huis-clos se déroulant le temps d’une nuit dans une vieille ferme perdue sur un plateau de l’Aubrac. Il est vrai que l’intrigue est ténue et tourne uniquement autour de la malédiction que croit subir un homme ayant commis l’irréparable dix-huit ans plutôt. En spécialiste de la terreur, l’auteur entretient le doute tout au long de ce récit, oscillant entre cauchemar et réalité, fantastique et folie, misère sociale et trouble psychologique. Toute cette histoire repose sur une indiscutable capacité à installer une ambiance, dès l'ouverture du récit, grâce à un graphisme caractéristique. Le style réaliste, plus photographique que dynamique, de Christophe Bec trouve ici un cadre idéal pour s’exprimer à travers des cadrages, des choix de couleurs, et un travail sur la lumière offrant des belles compositions : place à la beauté sauvage de territoires propices aux rencontres avec le mystère et l’inconnu !
Pour peu que vous soyez sensible aux atmosphères angoissantes, vous trouverez dans cette œuvre de quoi laisser vagabonder votre imagination.
Christophe Bec est un auteur qui a été très prolifique ces dernières années. Il peut alterner le meilleur avec le moins bon. Il est vrai qu’il n’a pas beaucoup dessiné durant la dernière décennie. C’est toujours un plaisir que de le voir redevenir un auteur complet. Pour autant, il se choisit un scénario plutôt très simple alors qu’en qualité de scénariste, il n’en choisit pas forcément la facilité.
Le seul gros reproche est la simplicité de cette histoire mi-fantastique. Cela ne casse pas des briques. Certes, il y a toujours un loup dans la demeure mais bon, on a déjà vu cela des milliers de fois. Cependant, mon indulgence vient du fait que j’aime la simplicité car le récit devient limpide et non alambiqué. L'auteur va à l'essentiel et c'est bien ce qui importe.
Par ailleurs, le dessin s’est franchement amélioré. On pourra toujours admirer les beaux paysages d’une région un peu oubliée dans le monde de la bd. Il y a également l’installation d’une certaine ambiance très pesante qui est fort bien retranscrit.
Très bonne et agréable surprise que cet album au dessin et à l'atmosphère ultra-réaliste. Une ambiance sombre et énigmatique du début à la fin, des décors très détaillés et une colorisation soignée. Seul bémol sur le scénario un peu simple dont on devine la fin assez rapidement. Néanmoins, il nous tient en haleine du début à la fin sans que l'on puisse décrocher. Très bon one-shot dans l'ensemble.
Dessin splendide qui nous plonge dans une atmosphère et une ambiance sombre. Un trait réaliste et précis. Mention spéciale à la 4eme de couverture. Mais le crayon qui a servi à l'écriture du scénario (il faut parler d'adaptation) n'appartient sûrement pas à la fratrie des coloristes. Une histoire plate, convenue dont on imagine la fin dès qu'Antoine a franchi le seuil de la porte. Christophe Bec n'a pas su retranscrire la profondeur de Maupassant. Décevant !!!
Bon one-shot.
Le graphisme est agréable ainsi que le découpage des planches.
Le scénario raconte la ou les "rencontres" d'une nuit sur un plateau de L'Aubrac.
Nuit mystérieuse hantée par de mauvais songes...