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éraklion, le jeune protégé grec d’Alix, ne va pas bien. Pris dans une crise identitaire (ou d’adolescence – ce qui revient au même), il se replie sur lui-même, a des accès de violence et affiche une mélancolie permanente. Orphelin, il partage l’existence d’Alix et Enak. Ces derniers s’aperçoivent un jour qu’Héraklion reçoit régulièrement et secrètement des missives. Le jour où il apprend que cette correspondance va s’arrêter, il perd pied avec la réalité et se met en danger de mort. Alix découvre l’identité de l’auteur des lettres et part à sa recherche. Le périple le mène en Afrique du Nord, au cœur d’un conflit opposant César et Scipion. Bouleversements guerriers et géopolitiques vont se mêler à la quête personnelle d’Alix.
Ce trente-quatrième tome des aventures du jeune gaulois, esclave romain, est le second écrit par Mathieu Bréda et dessiné par Marc Jailloux. Ils tissent une histoire à partir de pistes inexploitées à l’issue du Dernier Spartiate et du Dieu Sauvage,, à savoir les premières années d’Héraklion et la mort de ses parents.
N’y allons pas par quatre chemins : cet épisode ne fonctionne pas. Il y a beaucoup trop de maladresses pour qu’un aficionado de la série s’immerge à nouveau dans cette fascinante antiquité romaine et y retrouve un plaisir simple et authentique de lecture.
Celle-ci est d’abord heurtée par des anachronismes (l’enveloppe – l’objet de papier - n’existait pas à l’Antiquité, ni les concepts psychanalytiques de la construction de l’individu sur le modèle inconscient incarné par les parents). Ensuite, le découpage utilise trop l’ellipse, et parfois de manière inappropriée. De ce fait, la lecture "accroche" au lieu d'être fluide. Par ailleurs, dialogues et didascalies sont parfois inutiles ou rédigés sans finesse. Enfin, le dessin est pauvre et statique. Il n’est plus rien des décors magnifiques de Jacques Martin, qui, dès le premier épisode, embarquaient le lecteur dans une fresque héroïque et exotique graphiquement exaltante. Les scènes de combat sont désespérément figées.
L’univers d’Alix est d’une richesse infinie. Il y avait moyen de faire beaucoup mieux. Pour cela quelques pages supplémentaires auraient évité un découpage brutal (un format 62 pages aurait été bienvenu). Le graphisme aurait mérité plus d’énergie, de détails et de cadrages développant une atmosphère. Par-delà le Styx manque cruellement de souffle épique et de rigueur de construction.
Après les brumes des îles britanniques, Mathieu Bréda et Marc Jailloux nous emmènent en Afrique en 46 avant JC à la fin de la guerre civile entre les Césariens et les Pompéens. On retrouve un Alix entreprenant qui n'hésite pas à se mettre en danger pour aider ses amis. L'histoire se laisse lire avec plaisir tout en rappelant les anciens albums comme "Le Dernier Spartiate" ou le "Dieu Sauvage". Une bande dessinée intéressante qui confirme le retour d'Alix après un Britannia de bonne augure
Un très bel album que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire.
Le dessin de Jailloux est quasiment à la hauteur de J. Martin en ce qui concerne les personnages. Pour les décors , l'architecture, cela reste encore sommaire (Peut être Jailloux pourrait il se faire assister pour tout ce qui est citées, palais, villes et monuments très sommaires et limite schématiques...).
Le scénario tient très bien la route, bien ficelé et on retombe bien sur ses pattes... Très longtemps que l'on avait pas vu un Alix de cette qualité (Peut être le Testament de César) Le reste était devenu d'une médiocrité affligeante depuis 30 ans. Casterman détenait 2 joyaux du classiques franco-belge avec Alix et Lefranc et les a laissé dépérir de façon odieuse au mépris total des lecteurs. J'avais laissé tombé ces séries. Y'aurait il un sursaut? durable ?....à suivre....
Les protagonistes du « Dernier Spartiate » sont de retour dans cette nouvelle aventure d’Alix. Par contre le souffle de l’aventure n’a pas vraiment suivi. Concernant les dessins, Marc Jailloux n’a rien à envier à Jacques Martin. Dommage que le scénario soit une fois de plus moyen. Vite, un bon scénariste ! Avec de vraies intrigues, de l’émotion, de l’aventure… Alix le mérite. C’est peut-être le format 46 planches qui n’est pas adapté ? Les meilleurs albums sont, sans contestation possible, les dix premiers. Les histoires se faisaient alors sur 54 ou 62 planches. Ou alors, il faudrait demander l’aide de Valérie Mangin qui scénarise le très bon « Alix Sénator ». Bref, pour résumer ce « Par-delà le Styx », ce n’est ni bon ni mauvais… juste ennuyant (mais il y a eu pire).