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our récupérer le corps de son père foudroyé en pleine montagne, Pierre Servettaz brave la fatigue et les conditions climatiques défavorables. Malheureusement, il chute, se blesse à la tête et doit être trépané. Après plusieurs mois de convalescence, il souffre de maux de tête réguliers et, surtout, est sujet au vertige. S’engage alors un dur combat contre lui-même pour pouvoir reprendre les courses.
Premier de cordée est l’adaptation du roman éponyme de Roger Frison-Roche. À travers le destin de Pierre Servettaz, c’est surtout le témoignage d’une passion d’hommes pour une maîtresse d’une grande beauté qui se conquiert plus qu’elle ne se donne et qui - suivant l'humeur du jour - peut se montrer cruelle et se débarrasser sans états d'âmes de ses soupirants les plus fidèles. Si les auteurs parviennent à toucher du doigt les sentiments – courage, solidarité, opiniâtreté, feu intérieur – qui animent ces montagnards, il est finalement difficile de se sentir concerné par leur destin. La faute sans doute à un format de quarante-six pages trop étroit, qui ne permet pas d'inspirer d'empathie envers les personnages et d’apprendre à suffisamment les connaître. En cause aussi, un dessin réaliste trop proche de l’illustration, assez statique, qui ne parvient pas à trouver le souffle épique au travers d’une mise en scène par trop classique.
La promenade est agréable, mais loin des sommets espérés.
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