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rois ans après leur aventure de La Grande Odalisque, voici le retour des trois cambrioleuses spécialisées dans les œuvres d’Art mondialement connues. Carole se remet de ses émotions de l’épisode précédent et projette de changer de vie. Pendant ce temps, Sam et Alex organisent le vol d’un casque au musée de l’Armée, aux Invalides. Autant Sam est organisée, prudente et rigoureuse, autant Alex est fêtarde, brouillonne et imprévisible. La préparation du casse oscille entre répétitions farfelues et moments de blues, les deux jeunes filles souffrant de la disparition de leur amie Carole. Le casque est dérobé mais la remise au commanditaire, à Venise, tourne mal. C’est là que Carole réapparaît. Le trio, à nouveau réuni, va pouvoir se lancer dans une nouvelle aventure plus ambitieuse. Prochaine cible : l’Olympia de Manet, exposé au Petit Palais.
Vivès, Ruppert et Mulot reprennent les éléments qui leur ont si bien réussi lors du premier épisode, à savoir un mélange équilibré d’aventure et d’humour, ponctué de scènes donnant de l’épaisseur à chacun de leurs personnages. Pour ne citer que les connexions franco-belges, les sources de cette série sont à chercher, pour l’intrigue, du côté d’Arsène Lupin, de Fantômas et des albums de BD prenant des musées comme décor (Tintin, Blake et Mortimer, Adèle Blanc-Sec, etc.). L’humour iconoclaste et potache, pouvant aller jusqu’au loufoque, chasse également sur les terres de l’âge d’or de la BD franco-belge, passées à la moulinette Gotlib et l’écurie Fluide Glacial. Les clins d’œil se multiplient et constituent un niveau de lecture à eux seuls.
De tout cela émerge un album dynamique, prenant et drôle. Le découpage est rythmé et maîtrisé en tous points. Le graphisme dépouillé incite à une lecture fluide et va à l’essentiel d’une situation, d’un personnage ou d’un décor. C’est une histoire en mouvement, truffée de surprises et de rebondissements. On y croise un tueur qui perd ses moyens, Lady Gaga les fesses dans l’eau et des libidos insatisfaites. Excellent moment de lecture garanti.
Univers toujours un peu décalé avec des personnages tous plus foutraques les uns que les autres. L'ambiance synpathique et le ton léger de l'auteur - qui ne se prend clairement pas au sérieux, et c'est tant mieux- rendent la lecture plaisante. Néanmoins, cela manque de tension et de densité, à l'image d'ailleurs du trait légèrement flou de Bastien Vivès.
Plaisant, mais pas incontournable.
2 - Correct, sans plus
Scénario un peu meilleur que le 1er volume, mais ne mérite pas plus que 2 ou 2.5
très bel album comme le précédent, une histoire qui s’enchaîne plutôt bien. Une fin plutôt inattendue!!!