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our Otis Keller, c’est le temps des nouveautés. Tout d’abord, ce qui la soucie le plus : la gestion du premier amour. Ensuite, l’annonce de la cérémonie d’intronisation dans la confrérie à laquelle appartiennent ses parents. Toutefois, en tant que femme, elle ne pourra accéder au grade suprême qui autorise à participer aux mystérieuses chasses. De son côté, son père a quelques soucis avec un garagiste qui s’intéresse de trop près aux activités de la communauté. L’élimination du maître-chanteur est loin de supprimer les problèmes puisque l’assassinat attire l’attention de l’inspecteur Azedian, qui semble être un peu trop perspicace et tenace.
Jean Dufaux aime bien se frotter à l’étrange, ce n’est pas un scoop. Le scénariste chevronné s’attaque ici au vieux mythe des loups garous. Sa maîtrise narrative n’est plus à démontrer et l’intrigue mise en place a tout pour capter l’intérêt. Il y a toutefois de quoi rester un peu sur sa faim. Si l’élément fantasmagorique est bien présent, il fait plutôt office de « décor », le polar mis en place, sur fond de société secrète et de rituels d’appartenance, tenant parfaitement debout sans lui. L’attrait principal vient du graphisme en couleur directe de d’O.G. Boiscommun. Le trait délicat et évocateur du dessinateur dote les personnages d'une convaincante expressivité et permet d’installer l’atmosphère fantastique de cette histoire, même si les teintes choisies pourront étonner, voire perturber.
Les bases sont solides et pleines de promesses, reste désormais à surprendre.
Après les vampires notamment avec Rapaces, Dufaux s’attaque au mythe des loups-garous en installant son décor sur la ville de Paris. Il essaye de faire une version assez moderne et contemporaine. Je dois bien avouer que cela a un peu de mal à prendre. Question crédibilité, il faudra fermer les yeux. Il est également question d’un rite de passage et des amours d’une adolescente ce qui fait très Twilight. Sinon, il ne s’agit ni plus ni moins que d’une lutte de pouvoir au sein de la meute.
Le décor est très soigné avec une couleur directe. Le graphisme est assez agréable pour les yeux. Les corps sont bien proportionnés. J’ai été un peu surpris par une couverture assez sombre alors que le dessin de cette bd est plutôt dans des nuances assez claires. Même les nuits sont bleutées ce qui confère une ambiance assez particulière et donc intéressante.
On a du plaisir à la lecture. Ce n’est pas le top mais c’est mieux que la moyenne. Le récit manque un peu de rythme. Le rebondissement vers la fin n’est pas bien dosé. La première saison est déjà conclue en deux volumes sortis avec trois mois d’intervalle. Cela va vite. L’originalité ne sera pas de mise mais l’efficacité est présente grâce au talent du scénariste et du dessinateur.
A noter également un second tome qui pose plus de questions qu’il n’apporte de réponses. A suivre par conséquent.
Tres belle association de DUFAUX et BOISCOMMUN pour cette histoire , sur un scenario bien mené , les dessins et couleur amenent un gros plus , tres bien
Premier tome très prometteur pour ce dyptique sur fond de lycanthropie servi par le duo Dufaux et Boiscommun. Le scénario est très bon, histoire bien rythmée, avec ce qu'il faut d'intrigues et de suspens comme nous a habitué Dufaux dans ses autres séries !
Le dessin de Boiscommun est bon, même très bon, couleurs bien choisies mais j'aurais aimé plus de precision dans les petis détails :)
Bref, un excellent moment de lecture !!