C
ela fait dix ans qu’ils sont là, arrivés du néant du firmament. Depuis ? Rien !
La question du premier contact avec une entité extraterrestre est la base de nombreuses œuvres de science-fiction, mais bien peu d’auteurs ont imaginé qu’à cette occasion... rien ne se passe... du moins dans l’immédiat. Warren Ellis prend ce parti comme Sébastien Latour sur Spyder. Au travers d’un récit chorale, il s’attache à décrire la manière dont chacun entend tirer parti de ces artefacts qui tel le monolithe de 2001 : Odyssée de l’espace semblent ne tenir aucun compte de l’espèce humaine ! Ainsi, si personne ne sait pourquoi ils sont là, chacun essaie, à sa façon, de se les approprier à dessein. L’auteur de Transmetropolitan utilise alors chaque personnage pour développer, sans fioritures, les possibles retombées sociales, économiques, scientifiques et politiques d’une telle rencontre. Pour rendre l'ambiguïté des situations et des personnages, Jason Howard propose un dessin, où le trait - omniprésent jusque dans les ombrages – confère densité et mouvements à des planches à l’efficacité indéniable.
Imaginant une Humanité qui s’habitue à la présence de ces "arbres" sans pour autant en percevoir les dangers, En pleine ombre est de ces comics où le scénario prime autant que le graphisme et qui abordent des sujets denses sans pour autant prendre la tête : un vrai bonheur !
Trees partait d’une idée assez intéressante mais un peu loufoque pour ensuite aboutir à un ennui mortel à force de vouloir développer les personnages. Parfois, on peut se faire attraper par des pitchs assez racoleurs pour un piètre résultat après lecture.
Par ailleurs, ceux-ci ne sont pas réellement attachants. On peut également se tromper entre deux personnages féminins se ressemblant un peu trop ce qui aurait pû être aisément éviter. La lecture va s'avérer assez confuse avec des enchainements sans transition. Et que dire de ces envahisseurs extraterrestres qui vont demeurer un peu dans l'ombre ?
Au niveau du dessin, je n'apprécie pas vraiment les traits hachurés et esquissés qui donnent certes un certain style mais qui manque de consistance et de finesse dans l'élaboration des décors apocalyptiques.
Dans le genre invasion extraterrestre, j'avoue avoir préféré très nettement la série « Prométhée » de Christophe Bec qui la surpasse largement.
Bref, il s'agit clairement d'une mise en scène très lente que je n’ai pas particulièrement appréciée. Les personnages schématiques et une narration lourde rendent l'ensemble totalement anonyme. C’est tree fade !
Fascinant, intriguant... lu il y a longtemps... je relirai avec grand plaisir... Normalement j'attends l'arrivée d'un nouveau tome...
J'ai envie de connaître la suite... Mais elle n'arrive pas...
Pas envie d'en dire plus, par contraste avec l'avis qui précède sans doute... tellement subjectif...
A mon sens le ressenti compte plus que les longs discours...
Comme souvent en comics les couvertures sont très percutantes. Chaque chapitre (correspondant à un fascicule) est agrémenté d'une phrase descriptive.
Cela fait maintenant plusieurs années qu'ils ont atterri. Des "Arbres" gigantesques plantés sur le pourtour de la Terre. Depuis aucun contact, aucune réaction si ce n'est ces liquides destructeurs qui en sortent parfois, ravageant les abords. L'humanité vit cette attente en essayant d'étudier ce que les Arbres veulent bien laisser comprendre. La société a évolué à l'ombre de ces structures et chacun désormais essaye de trouver sa place dans ce monde qui a changé par cette seule présence.
Les publi Urban Indies m'intriguent souvent et l'éditeur français fait un remarquable boulot pour dénicher le meilleur du comics "indépendant" (c'est à dire sans super-héros) et surtout très rapidement (souvent moins d'un an après la sortie US). La parution de Trees et son pitch alléchant faisait partie de mes priorités en mode découverte.
Et bien las, énorme déception, d'abord graphique. Je ne connaissais pas le dessinateur Jason Howard mais très franchement il n'a pas le niveau professionnel. Tant dans la colorisation que dans le trait, très rares sont les planches intéressantes dans cet album. Le style hachuré et l'utilisation informatique peuvent toujours se justifier, mais pour cela il faut une certaine maîtrise. Ici on a un niveau de fanzine et je suis très surpris qu'Urban ait tenté la traduction de cette série. Des styles particuliers il y en a dans la BD indépendante (notamment Tocchini sur Low) et j'ai maintes fois maugréé ici sur le manque d'exigence graphique des éditeurs américains, notamment quand c'est dû aux rythmes de parution. On peut comprendre qu'un illustrateur délaisse certaines planches pour aller plus vite (même Jerôme Opena) et que l'éditeur insère des sections dessinées par un jeune illustrateur (sur Thor par exemple) comme souvent aux US. Mais quand c'est l'album entier ça fait mal! Pour clôturer le chapitre graphique, je n'ai pris aucun plaisir visuel à lire ce premier volume, ce qui est rare.
Passons au scénario, qui pourrait relever le tout. Alan Moore, je grand auteur, s'est fait une spécialité de prendre des illustrateurs disons, particuliers. Je n'ai jamais pu lire From Hell pour cela. Personnellement je peux lire une très belle BD dotée d'un mauvais scénario, j'ai plus de mal avec une très moche BD dotée d'un excellent scénario... mais j'y arrive en me forçant. Malheureusement ici le principal intérêt réside dans le pitch... qui ne va pas plus loin qu'un pitch. Alors oui, il y a cette base glaciaire où des fleurs poussent, ce président somalien qui décide d'armer son Arbre,... mais globalement les différents protagonistes ne sont guère intéressants et certaines thématiques assez centrales dans l'album semblent totalement décalées avec l'objet SF de départ (les transsexuels, les groupuscules fascistes, la condition de la femme). Les points d'intérêt des auteurs ne collent pas avec le point de départ et les rares éléments intrigants sont très mal exploités.
J'ai probablement été abusé par ce point de départ qui n'est pas le sujet de l'album, mais tout de même, le titre de la série, les couvertures, sont assez trompeurs. Si vous vous intéressez à des BD sociologiques d'anticipation, aux relations humaines interrogeant les archaïsmes sociaux, cette BD peut vous intéresser... si vous arrivez à accrocher aux dessins. Si vous vous attendez à une nouvelle saga SF passez votre chemin, vous allez être très décontenancés. L'impression qui m'a été laissée niveau scénario est un peu la même que sur le Black Science de Remender et Matteo Scalera (série très bien dessinée pour en revanche): un décalage entre le sujet et le traitement. Je crois que c'est le premier billet où je ne mets qu'un calvin et j'en suis désolé (par respect pour le travail des auteurs et par-ce que bien entendu j'essaie de lire des BD qui m'appellent) mais, ceci étant un blog, mon avis personnel est clairement de passer son chemin.
Lire sur le blog:
https://etagereimaginaire.wordpress.com/2018/01/15/trees
Histoire intéressante qui se met en place lors de ce premier tome.
J'attends la suite pour me faire une idée plus précise.
En gros, les extraterrestres sont là : du moins leurs vaisseaux ont atterri sur Terre au 4 coins du monde, mais il n'y a pas eu de contact. Les villes (ou les endroits concernés) vivent au pied de ces "arbres" et bien entendu cela transforment les sociétés concernées...
J'ai lu et apprécié ! Un peu décontenancé par le passage "explore ta sexualité en Chine" mais sinon c'était vraiment pas mal du tout ! (sans parler du prix très attractif).
Côté scénario, on a hâte d'en savoir plus sur ces arbres, on sent bien qu'il va bientôt se passer quelque chose... oui oui, je suis sûr que ça ne va pas tarder! Allez on y croit, après l'épisode en Somalie ?
A lire ! Surtout si comme moi vous êtes assez fan des sujets du type "il se passe un truc X ou Y, comment les gens vont réagir ?"
L'immense Warren Ellis (Transmetropolitan ; Hellblazer ; The Autority ; Global Frequency ; Planetary) revient pour le premier tome de sa série Image : Trees.
Nous suivons ici la vie de différents protagonistes après la mystérieuse invasion d'arbres gigantesques ayant divisé la société.
Nous avons droit à une énigmatique théorie du complot, un centre de recherche en zone polaire, un conflit économique somalien, un parti anarchiste néo-nazie italien ou encore un cité utopique chinoise de libération spirituelle, physique et sexuelle.
Comme vous l'aurez compris, comme toujours avec Warren Ellis, nous avons droit à un récit adulte et fort abordant les tabous de l'humanité tout les rendant à la fois incongrus et banales.
Le dessin de Jason Howard est admirable car ils jouxte parfaitement entre les différentes ambiances et nous offre une excellente mise en scène.
Il me serait impossible de vous en dire plus sans vous spoiler les rebondissements ou la fin, sachez juste que W. Ellis frappe très fort avec sa nouvelle série indépendante, et que l'attente du tome 2 sera interminable.
Une véritable réussite à tout les niveaux et une nouvelle série absolument indispensable.
Une très bonne surprise pour 10€, mais très peu recommandée pour les néophytes