A
ccompagné de Cydippe, la femme qui défia Hadès pour ramener son mari et ses enfants des enfers, Homère entame un récit en remerciement au fermier qui les a accueillis, leur permettant d’échapper à la tempête. C’est l’histoire de l’homme le plus détesté des dieux, de celui qui osa les défier et ce, même prisonnier du Tartare où il trouva des alliés pour délivrer leurs pires ennemis, les Titans. Dans leur volonté commune de vengeance, ils feront trembler l’Olympe.
Nouveau cycle, nouvel Oracle mais toujours le même principe : une tragédie au cours de laquelle les ambitions humaines se heurtent aux desseins de Zeus et ses congénères. Sylvain Cordurié s’inspire du mythe de Sisyphe pour en proposer un prolongement. Axé sur des affrontements, le déroulement de l’intrigue est relativement classique et plaisant à découvrir, malgré un personnage central guère sympathique. Le scénariste maîtrise joliment son sujet, jouant avec les divers éléments des légendes et, notamment, le destin de Perséphone, l’épouse d’Hadès. Les planches de Stéphane Bervas donnent corps à cette guerre entre immortels. Avec des décors bien caractérisés et des êtres mythologiques bien rendus, le dessinateur se montre particulièrement efficace pour créer l’atmosphère. On regrettera les visages, et surtout les yeux, restant souvent dans l’ombre et, globalement, les couleurs trop ternes.
Sans être vraiment marquant, ce sixième épisode constitue tout de même un bon divertissement.
L'histoire globale est très intéressante et très bien montée. J'aime cette histoire qui mêle alliance entre un humain, Sysyphe, et Perséphone, qui vont sauver les Titans de l'enfer pour les amener à combattre les dieux de l'Olympe pour se venger. Même la fin a su me surprendre!
Là où le bât blesse encore une fois, c'est dans l'écriture. Les textes ne sont pas particulièrement bons, à la fois trop simples et trop mécaniques. Même remarque pour le dessin, beaucoup trop statique. Les scènes d'action manquent cruellement de mouvement. Dans l'ensemble de toute façon le dessin est plutôt moyen.
Un excellent concept, donc, mais dont la réalisation laisse à désirer.